Notre faiblesse est une force !, par Rémi Martin
Heureux les pauvres en esprit.
L’Évangile nous rappelle constamment combien la pauvreté, l’humilité, et le sacrifice de sa volonté propre sont des vertus, au début mortifiantes, mais les seules importantes et les seules qui permettent d’obtenir la vraie force, puisque c’est par ces vertus que nous devenons les instruments du bon Dieu, dont la Vertu agit alors à travers nous.
L’histoire montre aussi que cette pauvreté d’esprit, qui se matérialise par l’humilité, possède son pendant matériel, qui est d’ailleurs l’objet d’un vœu monastique. Cette pauvreté-ci nous détache des choses de cette terre et nous rend ainsi plus disponibles aux choses célestes. C’est logique une fois qu’on le sait par la Révélation ; c’est autrement plus difficile à mettre en pratique…
Pourquoi cette longue introduction ? Pour rappeler que notre pauvreté en tant que mouvement politique (pas d’argent, pas de relations mondaines d’envergure, pas de positions sociales, etc.) ne doit pas nous amener à nous morfondre, mais au contraire, nous donner de l’espoir !
Pourquoi ? Car cette simplicité, et cette pauvreté n’attirent pas les suppôts du diable ou les envieux, ni les ambitieux, bien au contraire : ils ne viennent pas encore manger à notre râtelier, qui ne semble rien pouvoir leur offrir – et il ne viennent pas non plus nous attaquer car nous ne sommes pas assez menaçants à leurs yeux… pour l’instant !
L’avantage : nous pouvons nous convertir fortement, fonder des liens d’amitiés forts et déconnectés de toute considération temporelle ; beaucoup d’entre nous viennent de loin, du fond du trou, de nulle part et, souvent, ont été cabossés par la violence du monde révolutionnaire, dans leur famille, dans la vie, partout : cela les rend d’autant plus imperméable au « monde », à la mondanité, et c’est tant mieux !
Nous pouvons constituer ainsi de solides liens politiques tournés vers Dieu, et se nourrissant de la grâce que nous partageons : les révolutionnaires de tous poils n’auront plus qu’à nous exterminer ou à se convertir, mais ils ne parviendront jamais à nous retourner ! Qu’ils prennent garde !
Il faut néanmoins savoir que le mouvement grandissant de la restauration devra affronter un jour ou l’autre les soucis des attaques du « monde », par les arrivistes à l’intérieur et par nos ennemis à l’extérieur, cela est normal et cela est bon pour notre sanctification dans le combat !
En attendant, profitons de ces moments « artisanaux » sans nous y complaire, en faisant ce qu’il faut pour organiser les fondements de la Restauration, dans des actions solides que personne ne pourra nous ravir : nos vocations personnelles, nos familles, nos paroisses, notre conversion intérieure, notre service au Roi, notre formation intellectuelle… Préparons l’avenir et l’élargissement du mouvement !
Alors haut les cœurs ! Et dans la joie !
Rémi Martin
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !