Sur le front de la vie au Japon – Manifestation contre la pilule abortive, par Paul de Beaulias
En 2021, une entreprise pharmaceutique anglaise, Linepharma, a déposé une demande au ministère de la santé japonais, dans le but de commercialiser une « pilule du lendemain » au Japon. Sa commercialisation serait une première puisque, au Japon, il n’existe aucun moyen d’assassiner des enfants in utero par voie orale et en libre vente dans les pharmacies[1] !
L’avancée de la demande en 2022 amena cette dernière au dernier stade de validation : le ministère de la santé a ouvert début 2023 une consultation publique, pour connaître l’avis de la population sur ce sujet délicat, surtout dans un contexte où les politiques publiques veulent lutter activement contre la baisse de la natalité et la décroissance de la population.
Le ministère de la santé a annoncé le 24 mars dernier que, devant le nombre important de commentaires, plus de 12 000, la décision de mise sur le marché serait reportée, le temps d’analyser ces commentaires. Le ministère a rendu public qu’environ un tiers de ces commentaires était défavorable à la mise sur le marché de la pilule abortive.
Ce résultat a été obtenu grâce à la mobilisation acharnée d’une minorité de Japonais militants pour la vie, et de la mobilisation d’un certain nombre de personnels de santé et de « coqs de village » — des directeurs d’école, des professeurs d’université, etc., soit des personnes qui ont un certain poids dans la société nippone. Ils sont peu nombreux, mais depuis des mois ils protestent devant le ministère de la santé. Cela est si rare au Japon et incongru, que le ministère a été obligé de prendre en compte cette opposition, malgré la force des lobbys de la mort et de l’argent qui arrosent de nombreuses associations pour le Planning familial.
Il est à déplorer que l’Église catholique, en tant qu’institution, était aux abonnés absents. Son silence fut remarqué !
Dans tous les cas, si l’action de résistance ne fait que freiner un changement qui semble inscrit dans l’agenda politique mondialiste, elle nous parle : une consultation publique avec quelques milliers de commentaires seulement a permis de retarder une décision politique, qui n’est même pas une loi, et qui ne fait pas la une des journaux, là où des centaines de milliers de signatures dénonçant les unions contre-nature et des mois de manifestation massive n’a pas suffit à faire plier le gouvernement Hollande en son temps.
En République, le pouvoir est luciférien, il faut le savoir. Prions néanmoins pour le Japon, car les agendas des lobbys LGBT, de la culture de la mort et de la mondialisation avance à une vitesse que personne n’aurait pu prévoir.
Paul de Beaulias
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
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