Marchons pour la vie — tout à Paris le 22 janvier !
L’assassinat de masse des enfants que présente notre monde contemporain évoque l’avènement d’une société sacrificielle telle que les temps anciens eux-mêmes n’en ont jamais connu : les progrès technologiques rendent le massacre plus discret — dans son aspect sanglant —, mais les destructions psychologiques et les dégâts sur les familles sont si importants que les effets sont tout de même bien visibles.
Les raisons de marcher pour la Vie sont innombrables : innocence de l’enfant, péché contre de nombreux commandements de Dieu, dont le 5e en particulier, destruction des familles, etc. Mais ces raisons de droit naturel, tout à fait bonnes et justes bien sûr, sont presque un détail pour nous, chrétiens : s’il nous faut surtout nous battre, c’est pour ne pas priver ces enfants assassinés de la vision béatifique pour laquelle ils ont été créés, et de laquelle on les prive indûment par l’assassinat prénatal1.
Cet aspect est essentiel car, en pratique, aucun peuple non-chrétien ne protège effectivement les plus faibles, en l’occurrence les enfants, quand bien même ils reconnaîtraient que c’est un mal moral2… Hier comme aujourd’hui, dans les pays païens, jamais l’avortement ou l’infanticide n’a été véritablement pénalisé ou sanctionné — comme d’ailleurs les crimes liés à l’inversion.
La raison en est simple : que l’on tue des bébés, de (très) vielles personnes ou que l’on commette des abominations contre-nature, cela n’a pas forcément à première vue d’effets sociaux importants : le désordre ne survient pas immédiatement et l’on peut cacher ces crimes affreux.
L’enfant — trop jeune, trop petit, trop faible et qui n’est pas encore considéré comme un membre à part entière de la société —, peut être supprimé par convenance, sans que cela ne déclenche de vendetta, de vengeance ou de désordre social : pis, dans certains cas, l’infanticide sera recommandé ; par exemple pour maintenir un certain ordre dans une succession mal définie ou pour cacher une relation inavouable… Rien à voir donc avec le meurtre de quelqu’un qui compte — un citoyen, un homme adulte ou le membre d’un clan qui se destinera indéniablement à le venger — voire un adultère (qui met en danger les Maisons et la succession), des crimes pouvant avoir des conséquences immense sur la société — unique raison pour laquelle les pays païens punissent pénalement ces crimes.
Non, pour l’assassinat des enfants ou des crimes liés à la pureté, a priori, la paix sociale formelle peut-être maintenue, alors… il faut être chrétien pour bouger, et affirmer le droit naturel, mais activé par la grâce et la connaissance du fait que ces bébés morts sans baptême — à commencer par le baptême du feu, puisque des parents assassins peuvent-ils vraiment avoir une intention puissante de baptiser leur enfant ? — sont privés de notre fin ultime, la vision béatifique.
Notre bon Louis XX, successeur de nos Rois Très Chrétiens, marchera lui aussi ! Tels ses ancêtres sur les champs de bataille, il nous montre l’exemple !
C’est un acte politique que d’aucuns dénonceront comme discret, mais ô combien fort et fondamental : ce qu’il reste de chrétien en notre monde se trouve dans ce combat, et aucune restauration sérieuse tant de la société que des institutions ne pourra se faire sans la fin de ces massacres de masse et leur réparation.
Alors marchons !
Paul-Raymond du Lac
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
1 Une histoire d’enfer : les enfants morts sans Baptême, Vexilla Galliae, 22 novembre 2021.
2 Au Japon, nous avons marché pour la Vie !, Vexilla Galliae, 29 juillet 2020 ; Pourquoi sont-ce essentiellement les catholiques qui marchent pour la vie ?, Vexilla Galliae, 5 août 2020.