Réformer l’université – en cas de restauration, que faire ? (3)
L’objectif de ces quelques articles est de proposer ce que pourrait être l’université dans un royaume de France restauré à notre siècle.
Pour ce faire, après avoir rappelé la fin de l’université, nous commencerons par brosser un portrait de la recherche aujourd’hui, ses mérites, et surtout ses défauts, à corriger.
Nous ne pourrons pas être exhaustif, et l’idée est de donner les grandes lignes d’une restauration de l’université royale et catholique, qui n’appellent qu’à être développées dans le détail.
Nous nous fondons sur la saine doctrine royale issue de notre tradition très chrétienne, que la doctrine légitimiste ne fait que reprendre, et sur la sainte Foi catholique. Nous nous fondons aussi sur notre propre expérience de l’université et de la recherche.
Les articles précédents ci-dessous :
https://www.vexilla-galliae.fr/actualites/reformer-luniversite-en-cas-de-restauration-que-faire-1/
III. Comment restaurer ?
Ce paragraphe sera très court, car au fond tout est déjà dans la première partie. Que faut-il faire ?
- Conserver ce qui reste de tradition aujourd’hui : soit la méthode et le contrôle des pairs, avec le fonctionnement corporatif des revues scientifiques, des symposiums, etc.
- Remettre la fin et la mission de l’université là où elle est : recherche de la vérité à la lumière de la Révélation pour tirer l’amour de la vérité d’une part, mais aussi pour tirer des enseignements, pour le bien commun et la transmission de la vérité à l’extérieur.
- Réinstituer les universitaires en corporation. Et donc l’organisation du recrutement, de la formation, etc. Et les privilèges des professeurs, et peut-être leur pauvreté. Cela signifie la fin de l’uniformisation et de la centralisation, mais aussi de la fonctionnarisation des universitaires.
- Réinstituer un patronage royal (et non étatique) : le Roi, mécène, décide de bourses, de dons, etc. Le Pape ou d’autres mécènes peuvent apparaître, sous le contrôle du roi. Les universités peuvent se financer comme elles veulent. Les université papales sont indépendantes.
- Instituer des distinctions royales, des académies royales, etc.
Les autres mesures découlent naturellement de la remise en ordre de l’université à sa fin : la recherche de la vérité.
Ainsi, par exemple, il n’y aura plus besoin d’avoir pléthore d’étudiants en université, qui par définition est limitée à ceux qui feront de la recherche.
Les instituts de formation, et non de recherche sont ainsi un autre sujet, à coupler avec le sujet des corporations (et de l’économie des entreprises et de l’artisanat donc), mais aussi de l’histoire des grandes écoles.
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul-Raymond du Lac