Cinéma. La Passion de Mel Gibson
Un chef d’œuvre à voir et faire voir, sans réserve ni modération.
Un film ne remplacera jamais la méditation et la prière, mais il est agréable d’avoir un film qui aide à la méditation et à la prière, c’est suffisamment rare pour être noté.
Notons encore la présence subtile du combat eschatologique avec le diable et les anges dans le film, ainsi que la présence de la souffrance psychologique du Seigneur – douleurs évidemment plus difficilement représentables que la passion physique elle-même.
J’ai mis personnellement beaucoup de temps à le visionner, car on me disait que si le film était bien, il était d’une violence insoutenable.
Cela est faux. J’ai rarement vu de films si peu violent : c’est l’inverse, nous sommes emplis de l’amour du Christ qui accepte sa Passion, et aime sa croix.
Ce film est certes « violent » dans les supplices infligés lors de la passion, mais rien de violent moralement : c’est l’inverse.
La violence et les vexations infligées ne portent pas. Au contraire : elles nous rachètent ! L’histoire du salut se joue là, quel bonheur !
Il n’est pas besoin de commenter longuement, il faut le voir.
Je finirai par une scène, vraiment bien trouvée : quand Jésus embrasse sa Croix, en pleine Passion, manifestant qu’il l’aime plus que tout, et qu’il est heureux d’aller sur la Croix.
Et c’est vrai !
Une tribulation, une croix, une passion est d’autant plus heureuse qu’il suffit de l’accepter et de la recevoir.
Une fois l’agonie passée, les menaces incessantes des pharisiens pendant des mois, la trahison des amis les plus proches, qui sont sommes toutes des souffrances terribles pour l’Homme-Dieu, d’autant plus terribles qu’il aimait chacun d’eux au plus haut point, la Passion est l’accomplissement.
Une fois franchie l’épreuve du « Fiat » ; une fois combattues toutes les tentations, dans ce moment si particulier où la divinité fait comme se voiler pour mieux souffrir et mériter le salut de tous, il suffit de subir !
Aimons nous aussi nos croix.
Et prions pour que l’épreuve, la tentation de refuser la croix passe vite.
Car après il « suffit » de la porter.
Antoine Michel
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !