Exhortation à l’action, par Paul-Raymond du Lac
« Vous dites, dans une autre objection :
« Pourquoi nous montrer, pourquoi agir ? Ce n’est plus nécessaire. Les mauvais sont en possession légale du pouvoir public. Le salut viendra de l’excès du mal »
C’est là une fausse espérance, et, de plus, cette manière de penser et de parler n’est plus permise. Non, il n’est pas permis de rien attendre de l’excès du mal. Le mal ne produira jamais que le mal. Dieu sans doute laisse faire le mal parce qu’il sait qu’avec sa souveraine sagesse et sa toute-puissance il en tirera le bien. Mais nous, créatures, nous ne devons jamais faire fond sur l’excès du mal pour en espérer la sortie du bien. Pareil procédé n’est pas catholique. » (Joseph LEMANN, La Religion de combat, ESR, p.357)
Le mal triomphant de notre époque peut nous tenter et nous inciter à baisser les bras, à attendre que ce « sale monde » s’écroule par lui-même.
Certes, les dégâts infinis du désordre contre-nature institutionnalisé sur toute la planète apporte des mauvais fruits qui vexent tant la nature que le bon Dieu permet, par réaction, des conversions éclatantes, et l’apparition d’une jeunesse qui aspire à la vérité, à la justice et à la charité des anciens temps chrétiens.
Comme le dit l’abbé Lémann, Le mal ne peut produire néanmoins que du mal, et tout le bien que le bon Dieu en fait sortir par sa sagesse ne provient au fond que des grâces accordés et exercés par ses instruments qui le veulent bien.
Réfléchissez à vos conversions personnelles : il a fallu que de nombreux instruments, aidés par la Providence, qui mettaient le bien sur votre chemin vous indiquent le chemin vers le Christ.
Il a fallu que des dizaines, voire des centaines d’intellectuels, de journalistes, de saints disent la vérité à contre-temps à travers l’histoire : n’oublions jamais qu’en France nous avons un capital intellectuel et spirituel se fondant sur la vérité absolument gigantesque, et nous en profitons même si nous ne nous en rendons plus compte. Dans un pays vieux païen, toute cette histoire est inexistante, et les conversions n’en sont que plus difficiles…
Les saints de notre histoire et les œuvres charitables, même petites, faites pour l’amour de Dieu, parsèment notre histoire et nous donnent l’exemple au quotidien de tous les biens que nous pouvons réaliser et donner, pour l’amour de Dieu, et donc l’amour du prochain.
Et pour Sa gloire, il est aussi nécessaire de se battre et d’agir aussi sur le champ de bataille extérieur aux cercles familiaux et paroissiaux (et au champ de bataille principal que constitue son for intérieur).
Nous ne faisons rien d’autre quand nous nous battons pour la gloire du Roi très Chrétien, lui-même agenouillé devant le roi des rois : nous ne devons pas supporter qu’il soit déshonoré, ni vexé, car il est l’élu de Dieu !
Et notre bon roi nous montre l’exemple : il ne se tait pas devant la chienlit actuelle, et il ne se terre pas dans son chez-lui. Il fait ce qu’il doit faire là où il est et avec les maigres moyens à sa disposition. Regardez ses discours ! Regardez ses déplacements ! Regardez sa famille et sa foi ! Regardez comment il accomplit ses devoirs de piété filiale !
Imaginez ce qu’il pourrait faire s’il pouvait enfin remonter sur le trône !
Alors hauts les cœurs et travaillons ardemment à la Restauration royale,
Sans laquelle, en France, il ne peut exister de restauration du Christ.
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul-Raymond du Lac