[Un émigré en France] Au chant du coq islamiste, par Paul de Beaulias
Mes péripéties continuent dans cette terre de France occupée par la Gueuse et l’étranger. Me voici à Troyes pour visiter la famille de vieux amis, combattants de la cause royale et déterminés pour la restauration. Leur hospitalité après trois ans d’absence fait chaud au cœur, leurs enfants ont bien grandi.
Je profite de cette vieille ville chrétienne et de ses nombreuses grandes églises tout à fait impressionnantes. Le centre-ville, le bouchon, comme ils disent — car il a une forme de bouchon de champagne — tient dans un mouchoir de poche, et pourtant, la cathédrale est magnifique et le nombre d’églises incroyable. Autrefois, non seulement tout le monde allait à l’église, mais les paroisses finançaient elles-mêmes ces bâtiments sacrés sur plusieurs générations. Aujourd’hui, bien que vides — et c’est un drame ! —, ceux-ci demeurent notre fierté et sont encore maintenus pour leurs intérêts économique et touristique… sans lesquels ils ne tiendraient sans doute pas longtemps, d’ailleurs…
En effet, les églises sont-elles encore des lieux de culte ? Ne sont-elles pas devenues de simples musées lucratifs, comblant un peu le déficit des diocèses en faillite du fait de leur servilité au monde ? Quoi qu’il en soit, cette belle ville médiévale, avec ses colombages, ses superbes églises (en bon état, de plus) et ses rues étroites témoigne d’un glorieux passé très chrétien.
Durant mon court séjour, nous avons dégusté de bons petits plats bien français, de la cochonnaille en particulier, et du bon champagne, le porto local. La soirée s’est prolongée jusqu’à tard après avoir couché les enfants. Je me suis ensuite écroulé après une rapide prière, la fatigue d’une semaine de tribulations parisiennes pesant fortement sur les épaules du campagnard tokyoïte que je suis. Le sommeil fut lourd…
Et pourtant, à la pointe du jour, vers 5 heures environ, j’ai commencé à entendre des salamalecs incompréhensibles, suffisamment fortes pour me tirer de mon lit. Encore dans les brumes de la fatigue et du bon repas de la veille, je mis plusieurs secondes à me souvenir qui j’étais, où j’étais, et je tendis l’oreille… Qu’entendais-je ?! Je croyais rêver, cauchemarder plutôt ! C’était le muezzin, de façon lointaine mais certaine, qui appelait à la prière du matin !
Pour la première fois de ma vie, et cela dans l’une des plus vieilles villes chrétiennes de France, je me réveillais au chant du coq… islamiste ! Mais où sont donc passées les cloches, au son desquelles nos ancêtres se réveillaient en priant ? Je vous le donne en mille : les cloches étaient par-terre, dans l’une des églises de la ville, exposées telles des pièces de musée. Mes amis me précisaient alors qu’elles ne sonnaient plus jamais… sauf pour les enterrements ! Quel symbole ! Le muezzin, lui, scande plusieurs fois par jour son appel à la prière sur la ville de Troyes… Et cela ne semble gêner personne…
Sommes-nous vraiment encore en France ? La République a bien réussi son coup…
Paul de Beaulias
Pour Dieu, pour la France, pour le Roi !
Série « Un émigré en France », par Paul de Beaulias :
- Engagement sur l’honneur
- Test antigénique et scandale sanitaire
- Vive la France !
- Altercation dans le tramway
- Mésaventures urbaines, entre désorganisation et totalitarisme
- L’animalisme, ou la religion du moment…
- Alerte enlèvement : le voussoiement a disparu !
- Soyons les pierres vivantes de nos églises !
- Une question d’enracinement
- Faisons avec ce qu’on a !
- Au chant du coq islamiste