Et en avant… pour le shoot, la descente aux enfers
Dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière, à Paris, ce mardi 11 octobre, au cœur de la plus importante zone de consommation de drogue à Paris, la première salle de consommation à moindre risque a été inaugurée. “Nous ouvrons un espace à destination des personnes qui s’injectent des drogues et qui sont marginalisées, exclues”, a exprimé la ministre de la Santé Marisol Touraine, présente sur place. Cette première salle (ce qui suppose qu’il y en aura bien d’autres) ouvrira vendredi 14 octobre, un véritable appel d’air pour attirer les adolescents en crise en leur proposant de quoi s’envoler, oublier les problèmes « normaux » auxquels ils se sentent exposés, les rendre encore plus vulnérables, enfumant leurs cellules grises pour leur éviter de réfléchir à leur avenir et à vivre le présent et en résumé les décrocher de la réalité.
J’entends dire que le cannabis, c’est léger comparé aux drogues dures comme l’opium ou je ne sais quoi encore. Pourquoi ne pas accompagner ces jeunes, leur apprendre à vivre dans le milieu sociétal qui est le leur, les éduquer en quelque sorte sur un chemin qui demande quelques efforts certes pour parvenir à des résultats, mais s’avère au moyen et long terme positif et non destructeur.
Ne voudrait-il pas mieux faire une campagne d’information dans toutes les écoles pour sensibiliser les jeunes aux risques auxquels ils vont être confrontés à plus ou moins brève échéance. Au même titre que celle qui a eu lieu contre le tabac ? Mais que font les parents, les éducateurs, les politiques, face à ce fléau ? Évidemment un gouvernement de gauche, laxiste, irresponsable, ne peut qu’encourager cette pratique qui peut « calmer » ou au contraire « exciter », dans tous les cas déstabiliser nos jeunes, l’avenir de la France.
Lorsqu’elle est vendue à la pièce, une cigarette de cannabis coûte plus ou moins 2 euros. Le plus souvent, le consommateur achète seulement le cannabis par gramme (herbe ou haschich). Le prix d’un gramme peut varier de 3 à 6 euros. Un gramme permettant de faire de 4 à 8 joints. L’achat de plus grandes quantités fait diminuer le prix mentionné. Les différentes origines et concentrations de cannabis proposées vont également influencer le prix du produit. L’herbe est souvent moins chère que le haschich.
Les effets immédiats de la prise de cannabis comprennent une accélération des battements du cœur, une désorientation, un manque de coordination physique, souvent suivis par une dépression ou une somnolence. Certains consommateurs souffrent de crises de panique ou d’anxiété. Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Selon des études scientifiques, le principe actif du cannabis, le THC*, reste dans le corps pendant des semaines, voire plus.
La fumée du cannabis contient des substances 50 à 70 % plus cancérigènes que la fumée de cigarettes. Une étude de référence a montré qu’un seul joint de cannabis cause autant de dommages aux poumons que cinq cigarettes normales fumées les unes après les autres. Les fumeurs chroniques de joints souffrent souvent de bronchites et d’inflammations de la trachée.
La drogue peut affecter bien plus que la santé physique. Des études australiennes menées en 2008 ont fait le rapprochement entre la consommation importante de cannabis et les problèmes cérébraux. Ce fait est confirmé par une étude précédente portant sur les effets à long terme du cannabis, qui montraient des problèmes cérébraux similaires à ceux causés par une forte dépendance à d’autres drogues majeures. Et plusieurs études ont indiqué qu’un lien existait entre une consommation répétée de cannabis et la psychose. Plus grave, le cannabis modifie la structure des cellules du sperme en les déformant. Ainsi, même de petites quantités de cannabis peuvent causer une stérilité temporaire chez les hommes. La consommation de cannabis peut bouleverser le cycle menstruel des femmes. Des études montrent que le fonctionnement cérébral des consommateurs de cannabis tend à être ralenti ou diminué. Le THC* du cannabis perturbe les cellules nerveuses et affecte la mémoire.
Le cannabis est l’une des drogues qui provoquent une division anormale des cellules, ce qui entraîne de sérieux problèmes génétiques. Une femme enceinte qui fume régulièrement du cannabis peut donner naissance à un enfant prématuré de taille ou de poids insuffisant. Durant les dix dernières années, de nombreux enfants de mères consommant du cannabis sont nés avec des incapacités et de moins bonnes aptitudes à se concentrer et à poursuivre des objectifs dans la vie. Des études suggèrent également que la consommation de drogue pendant la grossesse peut provoquer des malformations, un retard mental et un risque plus élevé de leucémie chez les enfants.
Parents, éducateurs, prenez garde au cannabis : il est le premier maillon qui entraîne l’utilisateur vers l’aliénation de son identité, la perte de ses repères. Soyez plus que vigilants, exigeants, Marisol Touraine ne veut pas la santé de vos enfants, mais leur incapacité à grandir, à progresser, à s’élever et à devenir des hommes !
Solange Strimon
* Le Δ-9-tétrahydrocannabinol, plus communément appelé THC, est le cannabinoïde le plus abondant et le plus présent dans la plante de cannabis.