Un totalitarisme caché qui ne dit pas son nom …
Nous sommes contraints de payer plus d’impôts toujours et encore, les prélèvements obligatoires ne cessent d’augmenter, le chômage ne cesse de progresser, mais les banques quant à elles se doivent d’être sauvées. Nous devons obéir à la mondialisation et considérer comme un péché grave que d’être patriote, et revendiquer une autonomie dans une identité spirituelle et culturelle historiques.
Si nous sommes chrétiens, nous sommes priés d’exercer notre prosélytisme en privé, mais de ne jamais parler « d’un Dieu qui parle » sur la place publique, où pourtant toutes les idoles y sont convoquées régulièrement pour s’exprimer librement.
Nous allons bientôt être obligés de nous soumettre à de nouvelles lois éthiques et morales, ainsi qu’à une redéfinition de la famille par des « autorités supérieures ». Certains professeurs de l’enseignement d’Etat se devront d’expliquer à la petite fille (au nom de la théorie du genre), qu’elle croit peut-être être une petite fille, mais qu’elle est en réalité un petit garçon. Quant à cette idée archaïque et inégalitaire qui veut que seules les femmes puissent donner naissance à des enfants, la science devra s’empresser de la supprimer pour permettre aussi à des hommes de pouvoir faire de même.
Une ville d’Angleterre sur proposition du conseil municipal a même proposé de supprimer des formulaires administratifs, les termes de « Mr », « Mme » ou « Melle », car jugés « insultants » pour les transsexuels *.
On nous explique que nous sommes en démocratie, mais que nous n’avons pas d’autres choix que de voter pour les « forces de progrès » ou pour « les forces conservatrices », sous peine d’être suspectés d’extrémisme ou d’esprit réactionnaire, voir moyenâgeux.
Bref, nous devrions être libres, égaux et fraternels, mais c’est un malaise grandissant qui semble s’emparer de nous, et une sensation d’étouffement, de manque d’oxygène semblent décrire ce que nous vivons au quotidien. Les Français sont les champions de la consommation de médicaments antidépresseurs paraît-il. Ne nous avisons pas d’invectiver un jeune ou un moins jeune de ce que sa musique dans la rame de métro est trop forte, car nous pourrions être soit « raciste », soit « intolérant ».
Allumons la télévision ou la radio pour respirer, et nous sommes là-aussi saisis par une sensation d’uniformité de la pensée, et cela malgré la prolifération des offres de chaînes télévisées et de canaux radio. Cela crève tellement les yeux (je devrais dire l’écran !), que le système ne se rend même plus compte qu’il trahit par ses propres expressions, ce qu’il prétend nier dans le même temps. On ne dit pas : « cette personne a exprimé une opinion différente qui mérite d’être étudiée », on dit : « elle a commis un dérapage », on ne dit pas : « cette personne a dit la vérité », mais on dit : « cette personne a commis une erreur de communication » !
Devant cet état de fait, cette tyrannie dissimulée à la guillotine cotonneuse, il est grand temps, chacun dans notre quotidien, d’ENTRER EN RESISTANCE !
Jean-Nicolas d’Avignon
* journal Le Point, 22 novembre 2012