L’Alsace se rebiffe
Merci aux alsaciens ! Non d’avoir bloqué une loi qui aurait fusionné Haut Rhin et Bas Rhin, mais d’avoir révélé l’état d’esprit des français en ces temps de crise politique, économique et sociale.
La classe politique européiste réclame de l’Alsace qu’elle soit un “laboratoire” pour un nouveau modèle de région. Une région qui n’entasse plus les subdivisions administratives, binationale, vraiment européenne. À la suite de l’expérience inédite de l’aéroport binational de Bâle-Mulhouse, on demande aux alsaciens d’être les souris de laboratoire des penseurs bruxellois et parisiens qui cherchent à mettre en oeuvre leur stratégie d’affaiblissement des nations par la mise en relief des régions.
La réponse fut catégorique ! Les alsaciens n’ont ni été majoritairement pour (contrairement à tous les sondages) ni nombreux à se déplacer pour voter: moins de 30% des inscrits…
Les journaux nationaux, les mêmes qui étaient certains du oui, parlent d’échec. Quel échec ? Les alsaciens ont fait leur choix ! Celui de refuser la réforme, pour des motifs divers (affaiblissement de Mulhouse et Colmar vis à vis de Strasbourg, attachement aux départements…) et d’exprimer, au nom des autres provinces de France, le malaise caractérisé pour la classe politique.
Julien Ferréol