La colère de la droite de France
Sophie Dion, Philippe Gosselin, Benoist Apparu, et consorts : des parlementaires UMP qui relatent en ce moment une “radicalisation”, une “colère”, une tension de la “base militante” de l’UMP.
Très intéressant ! Le peuple de droite serait-il tenté par l’ivresse de l’insurrection, de la colère, au point de la voler à ses éternels tenants de gauche ?
La dictature de la pensée gauchiste en France a tendance à asservir les français de droite à la pensée unique et bien-pensante. Ses incohérences inhérentes à son conservatisme font les délices de la république solférinienne qui n’hésite pas à rappeler les oppositions de droite à la loi Veil, au Pacs, oppositions aujourd’hui abandonnées. La droite institutionnelle n’est qu’une clique de clientélistes républicains (excusez le pléonasme). Leurs “convictions”, leurs “valeurs” sont prostituées au gré de ce que les médias injectent dans les esprits français, aussi leur crédibilité est très faible. Tout comme leur force de caractère, car ils obéissent, au doigt et à l’œil, à l’ordre conjoint de la gauche et de l’extrême gauche de ne pas fricoter avec le Front National.
Mais aujourd’hui les français de droite n’entendent, semble-t-il, plus être les prisonniers de ce système vicieux et humiliant. Si la droite ne retrouvera pas de sitôt un corpus intellectuel et doctrinal clair (ce qui lui manque depuis quelques décennies), ses sympathisants se rebiffent.
Le cas de l’opposition au projet “mariage pour tous” est très représentatif. Nous sommes en face d’un mouvement qui malgré l’absence de chef (pour l’instant…) a su fédérer des millions des français, et en a emmenés plus d’un million et demi dans les rues de Paris. Il rassemble de la droite classique à la droite nationale, en passant par une large part de français apolitisés et “normaux”, qui ne veulent plus se faire marcher sur les pieds. La récupération de la part des dirigeants de l’UMP (MM. Guaino et Copé en particulier) n’enlèvera pas au mouvement sa propriété de ne pas être “enfermable” dans un parti.
La réaction violente des forces de l’ordre, les mensonges de la préfecture de police relayés par les médias et le gouvernement enflamment le ressentiment anti-système des manifestants, qui s’informent de plus en plus sur des sites internet alternatifs et se méfient des médias de masse.
Comment va se concrétiser cette colère ? Va-t-elle retomber, en laissant le souvenir d’un baroud d’honneur de la France des terroirs face au gouvernement ?
Ou va-t-elle être l’étincelle d’un mouvement, pas encore en orbite, qui stoppera les menées ultrasubversives de la république socialiste solférienienne ?
Les députés UMP réfléchissent à la manière dont ils vont répondre aux attentes de la base. Y compris dans ce sens, nous restons dans le clientélisme, et ce n’est pas ce que demande le peuple.
Julien Ferréol