Adieu M. Cahuzac !
Notre ministre du Budget, ou plutôt celui de Hollande, est mis en cause dans une affaire de fraude fiscale. Une enquête préliminaire a été ouverte. M. Cahuzac eut la prudence de mettre son argent hors d’atteinte du déluge d’impôts qu’il nous préparait. Du moins, c’est ce qu’affirme le site d’information Médiapart, se basant sur un enregistrement audio. Des experts de la police auraient identifié la voix d’un homme déclarant détenir un compte non déclaré chez la banque suisse UBS.
L’intéressé dément. Sur Twitter, il affirme ne posséder « aucun compte bancaire, ni en Suisse ni ailleurs ». (Il conserve donc sans doute son argent sous son matelas.) Cela ne l’a pas empêché de « démissionner » soi-disant « à sa demande » [1]. Pour ceux qui ont du mal avec la novlangue, Hollande l’a viré car il faisait tache dans son gouvernement d’incorruptibles. L’ex-ministre va donc pouvoir profiter de ses vacances pour aller se reposer sur les rives du lac Léman, face à un célèbre jet d’eau.
Ce scandale en rappelle d’autres, survenus durant le pontificat précédent : Bettencourt, Woerth… Il est amusant de constater que la gauche, si elle criait à la démission dans le cas d’Éric Woerth, invoque la présomption d’Innocence pour Jérôme Cahuzac…
Au final, tout ceci démontre une chose : que le gouvernement soit de droite ou de gauche, la République reste fidèle à elle-même, toujours en train de se compromettre avec l’argent. Les politiciens songent plus à s’enrichir et à profiter de leur fonction temporaire qu’à assurer le bonheur à long terme du peuple.
François Étendard
[1] : Notons au passage l’amusant jeu de chaises musicales qui suit ce départ. Cela ne prouve-t-il pas que les ministres, tous interchangeables, n’ont aucunes compétences particulières dans leur domaine ?