Pèlerinage jubilaire pour la vie
La Marche pour la vie, qui devait avoir lieu le dimanche 24 janvier à Paris, a été annulée en raison de l’état d’urgence. La Famille Missionnaire de Notre-Dame, qui y participe chaque année, a invité tous ceux qui avaient l’intention de participer à la Marche pour la Vie à participer au pèlerinage pour la vie qu’elle organise à Paris ce 24 janvier. Après la Messe dominicale de 13h à la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours, rendez-vous, en cette année jubilaire de la Miséricorde, au sanctuaire national qu’est la Basilique du Sacré Cœur de Montmartre.
Jean-Paul II disait, dans l’Encyclique Evangelium vitae : « Je voudrais adresser une pensée spéciale à vous, femmes qui avez eu recours à l’avortement. L’Église sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n’est pas encore refermée. En réalité, ce qui s’est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l’espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s’est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l’avez pas encore fait, ouvrez-vous avec humilité et avec confiance au repentir : le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. C’est à ce même Père et à sa miséricorde qu’avec espérance vous pouvez confier votre enfant. Avec l’aide des conseils et de la présence de personnes amies compétentes, vous pourrez faire partie des défenseurs les plus convaincants du droit de tous à la vie par votre témoignage douloureux. Dans votre engagement pour la vie, éventuellement couronné par la naissance de nouvelles créatures et exercé par l’accueil et l’attention envers ceux qui ont le plus besoin d’une présence chaleureuse, vous travaillerez à instaurer une nouvelle manière de considérer la vie de l’homme » (EV 99).
« Nous n’avons pas le droit de rester indifférents devant le drame de l’avortement ». Les spécialistes estiment le nombre des avortements annuels dans le monde de 43 à 50 millions. Ainsi, depuis 1975, on peut estimer à au moins 1 milliard 800 millions les avortements légaux qui ont eu lieu dans le monde et notamment près de 8 millions en France, soit une moyenne de 220 000 enfants à naître avortés tous les ans, 600 par jour ! Il est donc grand temps de se mobiliser contre la plus grande guerre mondiale de tous les temps : la guerre contre le plus innocent des enfants des hommes perpétrée comme un attentat dans le sein de sa maman ! Il est certes facile aux hommes de parler d’un acte qui n’existerait pas qu’ils se sentaient eux aussi responsables de celui-ci et permettraient de l’éviter. Une jeune fille violée va-t-elle garder la conséquence de cet acte et élever, éduquer un enfant qui lui rappellera toute sa vie cette abomination ? L’avortement n’est jamais un acte choisi par la femme, mais qu’elle s’impose pour des raisons économiques, professionnelles, familiales. Il n’existe d’autre moyen de l’éviter que la contraception ou l’abstinence.
La Famille Missionnaire de Notre-Dame est une famille religieuse au service de l’Église pour l’éducation des cœurs. L’institut de la Famille Missionnaire de Notre-Dame a été fondé en 1946 par le Père Lucien-Marie Dorne, alors curé de Saint-Pierre-de-Colombier. Il a été érigé en institut de vie consacré le 7 octobre 2000 par Monseigneur François Blondel, évêque de Viviers. Une spiritualité à la fois profondément enracinée en tradition et nouvelle par son caractère familial. La Famille Missionnaire de Notre-Dame veut plus particulièrement faire connaître Dieu est Charité et éduquer les cœurs, avec l’aide et à l’image de Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, pour leur épanouissement dans la Vérité et la Charité.
Une seule famille spirituelle : “la Famille DOMINI” regroupe des frères et des sœurs unis par l’amour filial envers leurs supérieurs qui sont un Père et une Mère, vrais éducateurs spirituels et vivant intégralement les conseils évangéliques de PAUVRETÉ – CHASTETÉ – OBÉISSANCE. Tous les missionnaires vivent en équipes de frères ou de sœurs formant des “cordées” dans le soutien fraternel pour mener ensemble le combat spirituel. La Famille Missionnaire de Notre-Dame dirigée par le Père Bernard a toute une histoire. Au départ, il y a la Vierge. Les villageoises avaient fait un vœu pendant la dernière guerre: si tous les prisonniers rentraient au pays, elles remercieraient Marie. Elles ont été exaucées. En 1946, elles érigent donc la statue de Notre-Dame des Neiges. A la même époque, un nouveau curé est nommé: le père Dorne. Une demi-douzaine de jeunes filles l’accompagnent. L’équipe a un projet de vie religieuse. Les jeunes filles se font embaucher à la petite usine de soie naturelle installée au bord du torrent qui traverse la commune. L’une d’elle, Maria-Augusta, aurait vécu une nuit entière de transes à l’église et serait retournée le matin au travail, fraîche comme la rosée. Pour le père Dorne, « le lieu est saint ».
Le père Bernard, curé de la paroisse et animateur de la communauté, reste très discret sur l’épanouissement de ce lieu qui devient un véritable grand rendez-vous pour les pèlerinages qui sont de plus en plus fréquents et dont le nombre des fidèles croit régulièrement. Pour le grand rendez-vous annuel de Notre Dame des Neiges qui a eu lieu en décembre, il fallait compter plus de 1 500 personnes, venues par cars de toute la France, pour monter les marches qui accèdent au promontoire où se dresse la Vierge immaculée pour demander des grâces, voire plus.
Le père Bernard, entouré de frères et sœurs, particulièrement actifs, développe avec succès cette communauté qui organise des pèlerinages dans bien des lieux saints, des séminaires, des conférences et autres activités spirituelles destinées à donner à Marie tout son sens. Le père Bernard aurait l’ambition, selon certaines rumeurs, de faire de Saint-Pierre le «Lourdes de l’Ardèche». Étant donné la qualité de ses équipes, réparties dans toute la France et même en Allemagne, et la fidélité croissante de ses pèlerins, parions sur la construction prochaine d’un sanctuaire. À Marie, rien d’impossible… et nous suivons l’affaire.
Solange Strimon