La République ne relie rien : elle ne vit que sur l’énergie négative…
La République, nouvelle superstition, veut se faire passer pour une religion, ce qu’elle n’est évidemment pas, puisque la République ne relie rien : elle ne vit que sur l’énergie négative du déliement de tous les liens, du défilage des tissus pourtant si patiemment et si minutieusement tissés dans les siècles des siècles ; ces liens entre la divinité et les hommes, entre les hommes et la nature, dénoués en arrachant de la terre les bras pour les replanter en terrain hostile, dans les ateliers et les villes sans âme ; puis le chaos parmi les familles et les différents corps de la nation, puis entre les hommes dans les familles mêmes, jusqu’à la tentative de détisser jusqu’à la plus naturelle des familles.
Paul de Baulias, Lecture et Tradition, numéro 53 – septembre 2015