Politique

La nouvelle botte de foin du Pachyderme

Quels points communs entre l’Éducation nationale et les retraites ? Il en existe de deux sortes. Les enseignants retraités, et les réformes gouvernementales.

Les réformes des retraites comme de l’Éducation nationale sont de vieux serpents de mer subsistants depuis des décennies sous la république française. Puisque le système a toujours un problème, les gouvernements successifs se croient obligés d’appliquer tous les deux ans une « refonte », une « réforme », ou des « réflexions » aboutissant à de « nouvelles orientations ».

Il n’est pas question cette semaine des retraites mais de l’Éducation nationale. En effet, le premier poste de dépense de l’État se voit confronté à plusieurs problématiques : les 60 000 nouveaux postes promis par M. Hollande, la réforme des rythmes scolaires, la question de l’échec, etc.

On nous faisait miroiter depuis quelques années le magnifique modèle allemand*: l’école le matin, des activités extra-scolaires ou périscolaires l’après-midi. Seulement le nerf de la guerre n’est pas là et il faudra se faire une raison. Alors les crânes d’œufs du ministère cherchent les solutions d’une équation incluant les possibilités de garde des enfants vis-à-vis de l’emploi du temps de leurs parents, de la surcharge des effectifs, de la surcharge des heures passées en classe, etc.

Et pendant ce temps où ces questions occupent le devant de la scène, sont incrustées des bombes idéologiques.

En particulier l’introduction de « l’éducation à l’égalité de genre ». Cette expression est une manière policée de dire qu’on enseignera aux enfants qu’ils peuvent choisir leur sexe, que les déterminismes masculins et féminins sont dénués de tout fondement sérieux. Comme d’habitude, les parents n’ont pas leur mot à dire et l’instruction publique se déguise en Éducation nationale pour camoufler un endoctrinement total des nouvelles générations. Cette attitude est coutumière à l’école républicaine, et Vincent Peillon, grand amateur de Ferdinand Buisson et de la Troisième République, ne s’en cache pas : il s’agit d’arracher l’enfant aux « déterminismes » sociaux, confessionnels…Comprenez : faire de bons républicains qui n’ont pas la foi et qui sauront à leur tour clouer au pilori les récalcitrants.

Pour citer une autre avancée, citons l’apprentissage de l’hymne européen en plus de l’hymne national français, proposition des écologistes.

L’école républicaine est fidèle à sa vocation d’embrigadement des jeunes générations dans la matrice républicaine. Y déceler une once de bon sens revient à trouver une aiguille… dans une botte de foin.

Julien Ferréol

 

*Quelle épithète est d’ailleurs la plus glorieuse, entre « magnifique », et « allemand » ? 

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