Les salafistes-jihadistes : qui sont-ils ?
Les salafistes-jihadistes appartiennent à deux écoles.
D’abord, ceux que j’appellerai les universels qui pensent que le monde leur appartient comme un don de Dieu. L’objectif pour eux n’est pas de contrôler impérativement un territoire. L’invasion physique n’est qu’un des multiples moyens d’imposer « la loi de Dieu ». On a vu comment ils se sont évaporés au Mali face à l’armée française sans avoir, ou si peu combattu ; armée française aujourd’hui condamnée à fouiller chaque recoin du désert malien pour tenter de les débusquer. Malheureusement, ils reviendront pour appliquer leurs lois, et par la terreur encore une fois, leur moyen le plus efficace.
Contre cet ennemi mobile et caché, seule une armée et ses services de renseignements, détentrice de moyens militaires adaptés et surtout appuyée pour toute une population peut stopper ceux qu’elle juge suspects. L’expérience américaine sur le territoire afghan en est la démonstration. Occupant l’Afghanistan, l’Amérique, en dépit de ses moyens, n’a pu venir à bout des talibans. Par contre, sur son territoire, les États-Unis ont déjoué depuis 2001 tous les attentats en gestation.
L’autre genre de jihadistes est celui des nationaux. Pour les combattre,les mêmes arguments concernant l’armée peuvent être répétés. Mais, de plus, ces jihadistes attachés à un territoire ne peuvent survivre que s’ils parviennent à se fondre dans une population qui leur est favorable.
Moins facile donc en Occident, mais pas impossible avec la criminelle complaisance de notre régime islamo-béat.
Dominique Hamel