« Le Sacré-Cœur », révélation de l’amour de Dieu pour l’humanité
Que vous viviez à Paris ou en province, réjouissez-vous de pouvoir vous rendre à la Basilique de Montmartre, qui est devenue au fil des années un haut lieu de pèlerinage. En 1919, à sa consécration, l’église du Vœu National élevée à Montmartre reçoit le titre de Basilique. La Basilique est dédiée au Cœur du Christ, en signe de confiance et de foi en l’amour de Dieu pour les hommes.
Ici, le Cœur du Christ est loué et vénéré, particulièrement dans la prière d’adoration eucharistique. Dans une société de plus en plus sécularisée, ce recentrement sur le mystère du Sacré-Cœur est significatif d’un désir de revenir à l’essentiel, de placer Dieu au centre de tout : au centre de la ville, au centre de nos vies, au centre de notre cœur.
Le mois de juin est consacré au Sacré-Cœur de Jésus, mois au cours duquel a lieu la Fête du Sacré-Cœur qui est célébrée dans toute l’Église catholique romaine depuis 1856. Cette solennité est célébrée 19 jours après le dimanche de Pentecôte, fixée cette année au vendredi 12 juin 2015. Aussi avons-nous décidé de sauter allégrement les jours pour vous sensibiliser à cet événement, une magnifique tradition qui trouve son origine avec l’apôtre saint Jean. C’est une image que nous avons gardée en tête : Jean, le bien-aimé qui a reposé sa tête sur le cœur de Jésus durant la Cène (Évangile selon st Jean 13,23) et qui a vu le Cœur transpercé de Jésus lors de la Passion (Évangile selon st Jean 19,34-37). Par la suite, de nombreux saints ont parlé du Cœur du Christ, tels sainte Catherine de Sienne, sainte Gertrude de Helfta, saint François de Sales, des Chartreux…
Ludolph le Chartreux fait allusion au Sacré-Cœur dans la Grande Vie de Jésus-Christ. Au XVIIe siècle, saint Jean Eudes (1601-1680) mit en place les éléments d’un culte du cœur de la Vierge Marie, puis de celui de Jésus. L’extension de cette dévotion dans l’Église catholique romaine à partir du XVIIe siècle provient des révélations d’une religieuse visitandine catholique du couvent de Paray-le-Monial en Bourgogne, Marguerite-Marie Alacoque, qui a affirmé l’avoir reçue du Christ lui-même lors de différentes apparitions entre 1673 et 1675. Et plus tard, à partir du XIXe siècle, elle provient des révélations d’une autre religieuse supérieure catholique du couvent de la Congrégation du Bon Pasteur de Porto, en Portugal, Marie du Divin Cœur, comtesse Droste zu Vischering, qui a demandé, au nom du Christ lui-même, au pape Léon XIII, qu’il consacre le monde entier au Sacré-Cœur de Jésus. L’image propagée est celle d’un cœur entouré de rayons d’or et de flammes de feu, qui comporte au centre le mot « charitas » c’est-à-dire charité, image du Verbe fait chair, seconde personne de la Trinité, Dieu-Amour, incarné dans un cœur humain.
Dans toutes les langues du monde, le mot “cœur” est synonyme d’accueil, de tendresse, de miséricorde. Nul mieux que Jésus n’a su révéler la bonté du cœur de Dieu, son attention aux petits
et à leurs misères quotidiennes. Jésus a vécu cet amour dans un oubli constant de lui-même, jusqu’au don suprême sur la croix. Le Sacré-Cœur est une dévotion au Cœur de Jésus-Christ, en tant que symbole de l’amour divin par lequel le fils de Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les hommes. Cette dévotion met l’accent sur les concepts d’amour et d’adoration voués au Christ. La solennité du Sacré-Cœur a été instituée par le pape Clément XIII en 1765 et étendue à toute l’Église catholique romaine par le pape Pie IX en 1856.
La tradition catholique a toujours associé le Sacré-Cœur avec les Actes de Réparation dédiés au Christ. Dans son encyclique Miserentissimus Redemptor, Pie XI a indiqué : « l’esprit d’expiation ou de réparation a toujours tenu le premier et principal rôle dans le culte rendu au Sacré-Cœur de Jésus ». La Dévotion au Sacré-Cœur est parfois pratiquée au sein des Églises orthodoxes, où elle reste un point de controverse, car perçue comme étant un exemple de latinisation liturgique.
Le Sacré-Cœur est souvent représenté, dans l’art chrétien, sous la forme d’un cœur enflammé brillant d’une lumière divine, saignant, car ayant été percé par la lance du soldat romain Longinus, entouré d’une couronne d’épines et surmonté d’une petite croix. Parfois, le cœur est centré sur le corps du Christ, avec ses mains transpercées dirigées vers lui, comme s’il allait l’offrir à la personne qui se tient devant lui. Les blessures et la couronne d’épines font allusion aux conditions de la mort de Jésus-Christ, alors que le feu symbolise le pouvoir transformateur de l’amour.
Sœur Anne-Madeleine Rémusat (1696-1730) fut une propagatrice de la dévotion au Sacré-Cœur. Pour arrêter la peste à Marseille, Mgr Belsunce, sous l’inspiration de cette religieuse, plaça la ville de Marseille et son diocèse sous la protection du Sacré-Cœur, lors d’une messe célébrée le 1er novembre 1720. Marie Leszczynska, initiée à cette dévotion par la Visitation de Varsovie, obtient des Évêques de France que la Fête du Sacré-Cœur soit étendue à toute la France ainsi que l’Office et que ce culte soit propagé à la cour et dans la famille royale. Elle obtint même qu’il y ait un autel du Sacré-Cœur dans la Chapelle du Château de Versailles, ville d’une des premières confréries du Sacré-Cœur.
En 1856, le Pape Pie IX étend la Fête du Sacré-Cœur à l’Église universelle. Trois encycliques confirment l’attachement de l’Église à cette dévotion : Annum Sacrum (Léon XIII – 1899), Miserentissimus Redemptor (Pie XI – 1928) et Haurietis Aquas (Pie XII – 1956).
Ces circonstances peuvent être comparées à celles qui ont présidé à la proclamation par l’Église catholique de la Fête-Dieu, proposé par Sainte Julienne de Cornillon. De même, le Dimanche de la divine Miséricorde fait suite au message de Faustine Kowalska. Ces trois fêtes ont été instituées dans le calendrier liturgique suite à des faits mystiques sur lesquels l’Église catholique romaine a posé un avis favorable.
L’expression “Cœur de Jésus”, entendue dans le sens contenu dans la divine Écriture, désigne le mystère même du Christ, c’est-à-dire la totalité de son être, ou le centre intime et essentiel de sa personne: Fils de Dieu, sagesse incréée; Amour infini, principe du salut et de sanctification pour toute l’humanité. Le “Cœur du Christ” s’identifie au Christ lui-même, Verbe incarné et rédempteur. Dans l’encyclique Haurietis Aquas in Gaudio, véritable référence pour la compréhension de la spiritualité du Sacré-Cœur, Pie XII définit le mystère du cœur de Jésus comme le mystère de l’amour miséricordieux du Christ et de la Trinité tout entière, Père, Fils et Saint Esprit, envers l’humanité.
En ce moment particulier de notre histoire, alors qu’en France une femme musulmane, venue d’ailleurs, sans aucune expérience, occupe l’un des postes les plus importants de la société, puisqu’il s’agit de l’Éducation nationale, donc de nos enfants, de notre avenir, et qu’elle supprime brutalement, sans résistance, les bases de notre culture, le vrai problème est que Dieu disparaisse de l’horizon des hommes. Alors va s’éteindre la lumière provenant de Dieu pour que l’humanité ne sache plus comment s’orienter, qu’elle subisse tous les effets destructeurs d’une longue marche dans les ténèbres et qu’elle oublie d’où elle vient et où elle va. Rappelons avant de conclure que La spiritualité du Cœur du Christ est très ancienne puisqu’elle plonge ses racines dans l’Évangile lui-même, qui nous parle du Cœur de Jésus, ouvert sur la Croix par la lance d’un soldat, et d’où ont coulé l’eau et le sang, les fleuves d’eau vive. Qui nous dit que par la ruse et l’intelligence du diable (L’Église catholique enseigne que le diable est une vraie personne, qu’il ne s’agit pas d’un fantasme ou d’un personnage mythologique), qui inspire de si nombreux dirigeants, nous aurons encore demain notre Basilique du Sacré-Cœur à Paris et dans les chapelles consacrées au Sacré-Cœur. Veillons amis, veillons pour ne pas nous laisser surprendre par un glaive invisible qui porte un nom si détestable, et prenez soin de vous et des vôtres…
Solange Strimon