Sculpture « le vagin de la Reine » à Versailles » : que comptez-vous faire ?
A partir du 9 juin, l’ « artiste » britannique Anish Kapoor présentera un ensemble d’installations monumentales dans le château royal de Versailles et ses jardins. Une fois de plus (une fois de trop ?) l’art contemporain s’invite dans l’une des plus splendides œuvres de l’Occident.
La création majestueuse d’André Le Nôtre, Louis Le Vau, Jules Hardouin-Mansart et Charles Le Brun va ainsi se trouver souillée par un énième enfant de l’art moderniste. Souillée ? Oui, car, des mots de artiste, son Dirty Corner est censé représenter « le vagin de la reine qui prend le pouvoir » (sic). Pas d’erreur, les codes de l’art moderniste sont respectés : absurdité, inesthétisme, vulgarité.
On pourrait tenter longuement et vainement de discuter avec l’artiste pour le sensibiliser à la beauté de la femme, à l’intimité de son corps qui ne mérite pas d’être détournée. On pourrait le sensibiliser à l’art du Beau tel que l’humanité l’a recherché et travaillé depuis la nuit des temps jusqu’au début du XXe siècle. Cela est certes notre devoir, mais non l’objet de cet article.
Qu’un petit microcosme de la société s’amuse à produire, exposer, admirer et acheter des créations dites « contemporaines », relève de son droit. Il y a des galeries, voire des musées pour cela, où le visiteur entre en faisant le choix de ce qu’il vient voir. Avec cette exposition dans les jardins de Versailles, nous sommes dans un tout autre registre : on impose aux visiteurs d’un lieu magnifique la vue d’une création laide dans sa réalisation et choquante dans sa signification. Entre parenthèses, le fait que la réalisation diffère de la signification et que le visiteur non informé ne puisse pas accéder à cette signification tend à prouver que l’art contemporain confine à l’autisme. Mais c’est un autre sujet (quoique).
Revenons au cœur du sujet. Peut-on avoir une haute idée de la France, de son génie, de sa culture, peut-on aimer le Beau et vouloir défendre l’art tout en permettant qu’il soit défiguré ? Qui donc des responsables politiques ou culturels osera émettre le souhait qu’on respecte Versailles, ses créateurs et ses visiteurs ?
L’équipe de Vexilla Galliae interpelle donc plus particulièrement Madame Catherine Pégard, en sa qualité de présidente de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, Madame Fleur Pellerin en sa qualité de ministre de la culture avec cette simple question : que comptez-vous faire pour que le château royal de Versailles soit respecté ?
Pierre Ardent