Littérature / Cinéma

Stanislas de Larminat, L’Écologie chrétienne

Au cours des mois chargés en émotions qui virent défiler en France d’importantes manifestations, malheureusement aussi fréquentées que stériles d’un point de vue politique à court terme, des idées ont germé, et pas nécessairement des mauvaises.

Si les folies gouvernementales d’une république socialiste auront poussé de nombreux jeunes français à se souvenir de ce qu’est l’être humain, de ce qu’est une femme, un homme, la vocation, et le mariage, on a également vu germer le concept parallèle d’« écologie humaine », avec Tugdual Derville, sans doute le moins mal-aimé des meneurs de La Manif pour Tous.

On attendait un mouvement d’envergure, capable d’accaparer l’attention et l’engouement de la jeunesse. Il n’en fut rien. La vague anthropologique perdure cependant dans quelques esprits.

Aujourd’hui, quand les parlementaires veulent piquer les vieux, menacent les rares handicapés (pardon, nous avons tort de parler comme eux : on est d’abord homme) ayant réussi à sortir indemnes du ventre de leur mère, malgré les pressions les plus affreuses et les plus inhumaines, et souhaitent se séparer des malades trop improductifs… le concept d’« écologie humaine » devrait se convertir en « écologie chrétienne ». Pourtant, l’une et l’autre expressions sont loin d’être synonymes, dans la sphère éditoriale, comme nous allons le voir.

Écologie chrétienne : c’est l’heureux titre et sujet d’un livre de Stanislas de Larminat[1], préfacé par monseigneur André-Joseph Léonard, qui n’est certes pas aujourd’hui le prélat le plus pantouflard d’Europe, loin de là, mais l’un de ceux qui s’aventurent le plus à proclamer certaines vérités, quittes à s’en recevoir plein la figure[2]. L’auteur de l’ouvrage que nous vous présentons, né en 1946, est ingénieur agronome, ce qui explique sa maîtrise du sujet.

Ne vous attendez pas à lire ce que vous pourriez trouver sous un label « écologie humaine » : nulle anthropologie et nulle philosophie trop pure ici (mais il y en a : difficile de faire autrement, et tant mieux !)… c’est bien l’environnement qui est au cœur du texte, mais à mille lieues des partisans sectaires qui ont fait moins de 2 %, il y a quelques jours, à l’occasion des « élections départementales » (la république aime bien inventer de nouveaux trucs, noms, astuces et magouilles, à parité de corruption).

L’ouvrage, bien construit, est très intéressant, nous apprenant les prises de positions de personnalités ecclésiastiques ou de dicastères de la Curie sur des sujets aussi spécifiques que les OGM. En outre, Stanislas de Larminat décrypte chrétiennement les ampoules « basse consommation », l’interdiction des brûlis, etc. Il remet l’écologie à l’endroit, après son vol et son recel par les Verts de – trop – nombreuses décennies durant.

Un guide bien pratique, surtout pour ceux qui se sentent assez démunis ou insensibles à l’égard des enjeux écologiques et des gestes correspondants au quotidien. Une superbe découverte.

Jean de Fréville


[1]     Stanislas de Larminat, L’Écologie chrétienne n’est pas ce que vous croyez, Paris, Salvator, 2014, 384 p., 23 €.

[2]     Une vidéo permettant de bien se rendre compte de la folie et de l’ignominie de nos temps : https://www.youtube.com/watch?v=SfScELzJulA (commentaires bienvenus).

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