Editoriaux

Les leçons de Charlie

Chers amis,

Encore un article sur Charlie Hebdo ! Allez-vous dire.

Mais si j’ai préféré conserver le silence, jusqu’à présent, et intervenir après tout le monde, c’est avant tout par souci de recul. On juge mal les événements à chaud, surtout lorsqu’ils sont de nature à polémique.

Aujourd’hui encore les événements et les réflexions se bousculent dans mon esprit. Je vais donc vous livrer mes pensées comme elles viennent.

Pour commencer je souhaiterais présenter mes condoléances aux familles des victimes, que Dieu ait leurs âmes.

Puis je souhaiterais exprimer toute mon admiration pour les forces de l’ordre, dont le courage, le dévouement, l’abnégation et le professionnalisme ont permis de mettre fin à ces horreurs en à peine trois jours.

On nous parle d’un attentat. Je préfère parler d’une exécution. Le professionnalisme, le sang froid avec lequel ils ont accompli leur mission, démontrent une préparation, un entrainement quasi militaire. Manier avec autant de qualité une arme de guerre, accomplir sa mission ainsi sans faillir et dans le calme, l’adversaire qui est face à nous est spécialement dangereux, à cause de sa détermination liée à une organisation plus grande, celle du djihadisme international. On le savait et on le niait. Ce n’est plus possible désormais. Nous sommes en guerre. En guerre contre le terrorisme islamiste. Les pouvoirs publics nous demandent de ne pas faire d’amalgame entre ces combattants et l’islam. C’est pourtant de lui qu’ils se réclamaient, et c’est pourtant de lui que naissent tous les actes d’extrême violence qui ont parsemé notre actualité ces derniers temps. Par ailleurs, le casier judiciaire de Coulibaly est un véritable exemple de l’échec de la politique du garde des sceaux: Madame Taubira.

Maintenant on nous parle de « Patriot Act » à la française. Faisons déjà appliquer les règlements existant en matière d’application des peines et publions les décrets qui nous permettrons d’appliquer l’éventail de lois déjà prévu pour lutter contre le terrorisme. Ne nous fourvoyons pas dans des exemples qui se sont avérés peu efficaces avec le temps.

Mais surtout, il va nous falloir être vigilants et refuser la bonne pensée unique imposée grâce aux peurs des uns et au nom des autres.

De notre côté que pouvons-nous faire ?

A l’échelle européenne nous devons sanctuariser l’espace continental. L’agence Frontex de lutte contre l’immigration clandestine n’est pas suffisante. Il faut une révision des accords de Schengen, le fichier FRP doit être mis en place sans plus attendre, établir des douaniers ou des gardes-frontières européens avec des frontières qui ne soient pas de véritables passoires. Ils auront la possibilité de circuler sur tout le territoire avec des postes-frontières sur les routes comme dans les ports ou les aéroports dignes de ce nom, de véritables contrôles des entrées et des sorties avec la création d’un visa européen.

A l’échelle française il faut nous montrer fermes, car pour qu’il y ait de la tolérance il est nécessaire  d’avoir de l’autorité.

Si nous voulons continuer à vivre ensemble, entre Français de toutes religions, nous devons espérer et susciter une réforme profonde de l’islam en France. Les autorités musulmanes en France ont toutes condamné la violence. Il ne leur reste plus qu’à trouver les moyens de prêcher dans le bon sens.

Monsieur Hollande a traité cette crise avec maestria, tenant un discours de chef d’Etat, il fut à la hauteur de sa charge. Libéré des contraintes partisanes il mit en avant l’urgence, il a donné sa pleine mesure avec son gouvernement et toute la classe politique dans l’unité nationale, ils ont su dignement faire face aux attaques, aux provocations et trouver les réponses adéquates.

Ce ne sera pas une nouveauté pour vous, mais un chef d’Etat ne devient vraiment chef qu’une fois affranchi des partis politiques.

Enfin, l’ultime enseignement de ces derniers événements, dans cette longue marche est que notre vieux pays ne manque pas d’amis à l’étranger, y compris dans le monde musulman. Les messages de condoléances dans la presse internationale et de la part des gouvernements alliés de la France, l’abondance de chefs d’Etats étrangers lors de la marche organisée le 11 janvier m’a personnellement enthousiasmé. J’ai eu la démonstration vivante du poids que pouvait avoir encore, aujourd’hui, notre patrie, berceau des droits de l’homme, auprès des puissances étrangères. Cela doit nous affermir dans nos choix futurs. Durant cette manifestation, le slogan était « je suis Charlie ». Toujours aujourd’hui je ne sais pas ce que cela veut dire. J’ai questionné autour de moi des jeunes et des moins jeunes de plusieurs confessions, je n’ai jamais eu deux fois la même réponse. Je n’adhère pas aux valeurs de ce journal qui se cache derrière le masque de l’humour, c’est pourquoi je pense que nous avons loupé le coche et que notre président est passé à côté d’une formidable occasion.   

En effet, si nos leaders avaient mis à leurs boutonnières un drapeau Français en criant: “Je suis Français”, le pays tout entier se serait levé, car ces mots suffisent à réunir les Chrétiens, les Juifs, les Musulmans, les Protestants, les Orthodoxes, les Blancs, les Noirs, les Jaunes, les Borgnes, les Chauves, les Orphelins, les cul de jattes, les Blonds, les Daltoniens, les Infirmes, les Soldats, les Policiers, les Femmes, les Hommes etc. Tous nous aurions porté les valeurs de ce pays cher à notre cœur. Je reste également persuadé que les différents chefs d’Etat qui nous ont soutenus et tous les habitants de notre planète qui se reconnaissent dans ces valeurs auraient fait de même..

Quel panache, quelle leçon, quel exemple la France aurait porté !

Par tout mon être, de tout mon cœur: “Je suis Français“.        

Charles

(le 14 janvier 2015)

Vexilla Galliae vous informe de la prochaine conférence organisée par l’association Nouveau Dialogue :

sar Le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme
Associé avec le directoire de l’association, vous présente ses meilleurs vœux pour 2015

et sont heureux de vous faire part de notre prochaine réunion :

 Le 2 février 2015 à 19h30 au « Cercle de l’Union Interalliée »

sis au 33 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré 75008

Métro stations : Concorde ou Madeleine – Parking : Concorde

Conférence de Gilles-Henry Garrault

 

 Le Népal après l’abolition de la monarchie: un enjeu géopolitique entre l’Inde et la Chine

Gilles-Henry Garrault, a été ambassadeur au Népal de 2007 à 2011

Spécialiste de l’Asie, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé d’Histoire, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, ancien élève de l’ENA, a effectué une carrière de haut-fonctionnaire au Ministère des Affaires Etrangères, en cabinets ministériels et au Ministère de l’intérieur, dont il a été jusqu’en 2014 directeur des affaires internationales et européennes.

Une participation de 25 €uros est demandée,

elle vous ouvre les portes de la conférence et au cocktail qui suivra

Le nombre de place étant limité, merci d’adresser votre bulletin de participation au trésorier :

  Pr Gérard Teboul 18 Avenue de Messine, 75008 Paris

(Les places réglées à l’avance feront office de réservation)

Veuillez libeller vos chèques à l’ordre de « Nouveau Dialogue »

 —————————————————————————————————————–

 ASSOCIATION « NOUVEAU DIALOGUE »

« Nous avons tous le pouvoir de faire la différence »

 Bulletin d’adhésion 2015  /  Réservation pour la conférence

 Nom :                                                                                    Prénom :

Adresse Personnelle :

 

Ville :                                                                                     Code Postal :

Courriel :                                                                               Tel / SMS :

 Profession :

Membre Adhérent : 30,00 €                       Membre Bienfaiteur :  200,00 €     Ou :  ………………

Participation à la conférence :   25,00 €               Nombre de place :  ……………….

Total :  …………   €uros                                          Signature :

Le Népal a été unifié dans la seconde moitié du XVIIIème siècle par la dynastie des Shah, originaire du Rajasthan en Inde et qui a progressivement conquis, à partir du XVIème siècle, les nombreux petits royaumes népalais, depuis sa principauté de Gorkha, d’où l’ancien nom du Népal : Royaume Gorkha. Dernière « monarchie hindoue », terre sacrée pour les hindous et les Bouddhistes, le Népal, dont le nom signifie « au pied des montagnes », a connu des mutations considérables au cours des dernières années, notamment avec l’abolition de la monarchie en 2008, après 240 ans de domination des Shah à la suite de dix années de guerre civile, et l’arrivée au pouvoir – par la voie légale – des maoïstes en 2009.

Constitué d’une mosaïque unique d’ethnies et de castes – plus de soixante – le Népal est soumis à de fortes tensions ethniques, politiques et sociales, qui menacent son unité avec la poussé du fédéralisme et du séparatisme. L’instabilité politique chronique, la guerre civile toujours latente, les conflits multiples, n’ont pas permis au Népal de se développer comme ses voisins de l’Asie du Sud ou de Chine. Le surpeuplement et l’absence de richesses naturelles ne sont qu’à peine compensés par le tourisme qui devient de plus en plus massif avec l’arrivée de la clientèle chinoise. Le retard de développement du Népal reste important et difficile à combler.

Dans ce contexte troublé, le Népal, peuplé de 30 millions d’habitants et long de 800km, occupe une place stratégique au cœur de l’Himalaya. L’Inde, avec qui les liens sont historiques et qui avait progressivement « finlandisé » le Népal au cours des dernières décennies, doit faire face au poids croissant de la Chine dans le pays. De plus en plus présente par ses investissements, son aide publique et son action politique, la Chine voit dans le Népal le verrou qui protège sa frontière tibétaine et pèse lourdement sur les autorités népalaises pour le contrôle ne l’importante communauté tibétaine réfugiée. Cette rivalité discrète entre les deux grandes puissances émergentes est au cœur des enjeux géopolitiques himalayens, frontière qui a vu la Chine et l’Inde s’affronter en 1962, question encore ouverte avec la revendication par la Chine de l’Arunachal Pradreh, alors même que la Chine demeure un allié essentiel pour le Pakistan dans le conflit avec l’Inde sur le Cachemire. Moins médiatique que d’autres ; il s’agit bien de l’une des principales zones de tension de la planète.

 __________________________________________________________

Association « Nouveau Dialogue »  11 quai de la feuilleraie 77590 Bois le Roi

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.