Zemmour face à la police de la pensée
Le succès considérable du “Suicide Français” est assurément à l’origine de toute cette polémique organisée de toute pièce par Jean-Luc Mélenchon. Le piège tendu à Eric Zemmour est simple, faire dire à quelqu’un ce qu’il n’a pas dit, et le fond de l’histoire n’est jamais dans les propos tenus ou pas.
Et sur le site Causeur on peur lire : “Ce n’est pas pour ce qu’il a dit ou écrit qu’on veut le bâillonner, mais pour ce qu’on lui fait dire”. Et puis avec son livre, ce sont des millions de français qui se reconnaissent dans ses thèses.
“On m’a dit ‘ Ferme ta gueule ‘” précise Eric Zemmour lorsqu’il a voulu s’exprimer dans l’émission de Ruquier. Et Cécile Duflot d’en rajouter lorsqu’elle se trouve dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV : “Le discours de Zemmour est dégueulasse”.
Philippe Bilger, magistrat honoraire et président de l’institut de la parole, explique dans une de ses chroniques du FigaroVox : “On se bat pour la liberté tout le temps, sans intermittences dues à la particularité et à l’idéologie, ou on se garde bien de n’intervenir que lors de polémiques particulièrement médiatiques comme celle liée à Eric Zemmour”. Et d’ajouter : “Ils sont rares, ceux qui inlassablement, sans discriminer, ont porté haut l’exigence de liberté, surtout au bénéfice de ceux qui ne pensaient pas comme eux, qui pensaient contre eux. Pascal Bruckner, Michel Onfray, Robert Ménard ou Henri Guaino par exemple“.
Ce qu’il faut retenir de cette affaire “c’est que l’état de la presse, et des médias est tel, leur endoctrinement est si poussé que les journalistes appliquent immédiatement et sans y regarder autrement, les consignes venues du parti socialiste. Je considère, moi, que nous ne pouvons définitivement plus leur accorder le moindre crédit” lance Régis Ollivier sur son site Colonel Attitude.
Revenons sur les propos du philosophe Michel Onfray, qui sur Causeur.fr, écrit : “La France est dans une situation de guerre civile, et l’on n’est plus capable de débattre. L’insulte a remplacé le débat et le mépris de l’auteur a pris la place de l’analyse du livre…“.
“Quand des puissances politiques, médiatiques et économiques se coalisent pour exclure du débat public une partie des électeurs/téléspectateurs, c’est la démocratie qui est en jeu”, note Elisabeth Levy, directrice de la rédaction de Causeur, qui lance une pétition sur son site pour défendre ce droit à l’information. On compte déjà plus de 12000 signatures, émanant de France, du Canada, de Belgique, de Suisse…
Pour “Causeur”, les censeurs peuvent gagner des batailles. Mais c’est la liberté de penser (et de se disputer) qui gagnera la guerre.
Eric Muth