Les bonnes nouvelles de Noël
Chers amis,
Les médias, même à l’approche de Noël, se complaisent dans la sinistrose, les mauvaises nouvelles et les polémiques stériles. Heureusement que les Français ont une solide faculté d’oubli, sinon, à ce régime, ils seraient tous, sans exception, sous anti-dépresseurs.
A quelques jours de la naissance de Jésus Christ, je voudrais vous donner plutôt quelques bonnes nouvelles à méditer. En nos temps difficiles il faut les connaître. Certains aveugles angéliques ne voient jamais que le verre à moitié plein. D’autres, aveugles sinistres, ne voient que le verre à moitié vide. J’aimerais qu’ensemble nous apprenions à voir le verre en entier.
La première bonne nouvelle nous vient du monde de la justice, une fois n’est pas coutume. Vous avez sans doute tous appris que le tribunal administratif venait de confirmer le droit de la mairie de Béziers d’installer une crèche dans son hall d’entrée. La ténacité de son maire, Robert Ménard, a payé. Moins médiatisée fut la décision des juge administratifs en Provence, considérant que les crèches devaient être maintenues dans les lieux publics ici, car éléments essentiels du patrimoine provençal.
Espérons qu’avec ces décisions de justice s’arrêteront ces polémiques imbéciles dont j’avais dénoncé le ridicule avec vous, il y a peu.
En tout cas nous pourrons fêter Noël en paix, Jésus Christ demeure présent dans nos villes.
La seconde bonne nouvelle est économique. La diminution de plus en plus importante des prix de l’essence est, pour tous les particuliers, un motif de se réjouir et de respirer un peu. Cet argent économisé nous permet, nous pauvres ménages, de respirer un peu. Je n’ai pas de grande inquiétude pour les groupes pétroliers. Leurs gains stupéfiants depuis 2003 et l’envolée des prix du baril jusqu’en 2008, suivie d’une courte baisse en 2008-2009 puis à nouveau d’une hausse continue jusqu’à aujourd’hui, leur a sans doute permis de constituer des réserves plus qu’honnêtes… Quant à la baisse des revenus de l’Etat sur la taxe pétrolière, eh bien… Tant pis pour lui. De toute manière, je fais confiance au gouvernement pour tirer son épingle du jeu et se vanter du recul du déficit de notre commerce extérieur grâce à cette diminution des coûts du pétrole, ce en quoi il n’est nullement responsable.
En économie toujours, le journal La Croix a, durant ces dernières semaines, consacré un dossier aux performances françaises, intitulé magnifiquement « Il ne faut pas désespérer de la France ». Il y a là quelques belles pépites que je vous invite à retrouver sur leur site dans les dossiers spéciaux de leurs pages économiques.
J’en retiens pour vous quelques-unes :
– Amoureux de cette belle terre de l’Ouest, je commence par la Mayenne, dont le taux de chômage, à 6,6 % des actifs, est l’un des plus bas de France. Son secret ? C’est une terre de PME familiales gérées de manière familiale, mais avec l’audace des grands groupes. En somme, ces firmes sont gouvernées avec humanité et une gestion financière saine, mais avec une longueur de vue qui les pousse à chercher l’internationalisation de leurs produits. En conséquence, l’emploi mayennais est solide, avec 25 % d’actifs dans l’industrie, contre 13 % dans le reste du pays, et des produits français qui s’exportent dans le monde entier, malgré des coûts élevés, grâce à une reconnaissance de qualité. A côté de cette industrie, l’autre pilier de l’économie de la Mayenne est l’agro-alimentaire où les grands groupes internationaux s’appuient sur le réseau serré des exploitations familiales. Un exemple à suivre sans doute pour nos provinces.
– Au cœur de la France, dans ce Val de Loire magnifié par Balzac et ce Berry terre de George Sand, oublié des politiques et moqué par les Parisiens comme une vieille France endormie, l’activité industrielle est bonne également, avec là encore des taux de chômage très inférieurs à la moyenne nationale et surtout une très belle promesse d’avenir, la prochaine installation d’un centre d’entreprises sino-françaises à Châteauroux sur le site de l’ancienne base de l’OTAN. Ce sont 460 hectares de terrains abandonnés qui vont devenir le cœur d’une rénovation économique du Centre. Vue de Chine, cette province est le cœur idéal du pays. Nous savons que lorsque les entrepreneurs chinois investissent, ils savent mettre les moyens financiers nécessaires pour développer leur activité au mieux. Nous avons donc de solides espérances pour notre beau Berry.
– Enfin, au sud du pays, dans les Pyrénées-Atlantiques, non seulement l’emploi industriel se maintient, mais le nombre d’usines et d’emplois a augmenté nettement en 2012, remontant doucement vers le niveau de 2008. Ici, soulignons la bonne capacité d’anticipation des bassins industriels, comme à Lacq, où la fermeture du site gazier d’EDF a été compensée par l’installation de nouvelles industries chimiques, françaises et étrangères, sauvant 8000 emplois sur place.
Je vous parle ici d’industrie délibérément. On nous vante, depuis des années, la tertiarisation de notre économie, car elle est la plus génératrice de profits dans le temps le plus court. Mais que vienne une crise financière majeure, et ce sont les services qui, les premiers, pâtissent de la bourrasque. Il est bon, pour un pays, de posséder une solide industrie et une agriculture familiale exportatrice bien développée, à côté de ses services de tous types. Je me réjouis, donc, du maintien ou de la renaissance de ces sites industriels.
Je vous parle d’économie alors que nous allons fêter un événement religieux. Mais cela n’est pas aussi incongru qu’il y paraît. Mes chers amis, si nous voulons chanter Dieu, encore faut-il ne pas mourir de faim. Si nous voulons penser à lui, encore faut-il ne pas être obnubilés par notre survie. Aussi, le premier bien que je souhaite à chaque Français, pour l’année à venir, c’est la conservation ou l’augmentation d’un bien être matériel qui assure la vie du corps et permet de se consacrer plus librement aux choses de l’esprit. C’est pourquoi, je vois dans ces réussites économiques françaises au milieu du désastre de notre politique gouvernementale, un magnifique signe d’espérance pour la patrie.
Joyeux Noël et à l’année prochaine!
Charles