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Notre armée bientôt sous-entraînée

Après avoir armé les moudjahidines de la résistance afghane de 1979-1988 face aux soviétiques, l’armée française a appris le principe du boomerang en pleurant des hommes morts au combat lors de la guerre américaine des années 2000.

L’histoire se répète, et le principe physique du boomerang reste le même. La France, clamant l’illégitimité de la vie de Bachar-Al-Assad par la voix de son ministre des Affaires étrangères (oubliant qu’elle lui avait offert le tapis rouge d’un défilé militaire français sous Sarkozy) a armé des milliers de rebelles islamistes qui aujourd’hui profitent de cette manne pour l’armée de l’état islamique.

Et puisque la créature a échappé au contrôle des anti-baasistes occidentaux, il faut désormais bombarder l’Irak et la Syrie, et même collaborer avec les puissances  chiites de la zone…

Malheureusement, cette nouvelle opération extérieure n’est peut-être pas à la portée de nos forces armées. Si l’expertise militaire française demeure au travers des siècles, le budget des armées est la variable d’ajustement officielle de l’Etat. La dette, qui va bientôt atteindre 100% de notre PIB, nous oblige à sacrifier notre force militaire. Comme le pointe le journal La Tribune, les militaires français commencent à être sous-entraînés.

150 heures de vol seront accomplies par nos pilotes, contre les 196 d’il y a deux ans et les 180 recommandées par l’OTAN. Pour une fois, l’observation des circulaires atlantistes serait préférable…

Nous savons que le matériel militaire français souffre, que de nombreux équipements servent de réservoirs de pièces détachées et que les états-majors doivent sans cesse retirer des éléments là pour en mettre ici, toujours dans l’urgence.

La tension est palpable chez les militaires, qui peinent à recruter des techniciens qualifiés, faute d’attractivité salariale. De plus, le complexe militaro-industriel français pourrait bien s’effondrer, au vu du comportement inacceptable de François Hollande au sujet de son parjure avec la Russie. Comme le soulignait dans nos colonnes François Etendard, notre crédibilité est menacée et les grandes firmes risquent d’en pâtir, entraînant avec elles leurs sous-traitants et le reste de confiance d’une industrie voyant l’un de ses derniers piliers prendre l’eau salée de la mondialisation.

Julien Ferréol

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