Politique

La France repoussée au lacrymo

La république socialiste française a eu très peur aujourd’hui. Ce sont 1,4 millions de manifestants qui se sont rués sur Paris, 1,4 millions de Français aux profils et aux origines très diversifiées. On a croisé beaucoup de provinciaux, des Franciliens (de nombreux balcons affichaient leur sympathie), des ouvriers (« la priorité c’est Aulnay, pas le mariage gay »), des ouvriers, des politiques, des religieux, des juristes en robe d’avocat et de magistrat, des centaines d’élus.

Si l’organisation de la Manif Pour Tous a usé de tous ses pouvoirs pour calmer les manifestants (au point que Jean-Pierre Raffarin en personne a dû faire usage de son immense aura pour appeler à la tranquillité), de nombreux Français ont bravé la police et entendaient bien envahir les Champs-Élysées, malgré la scandaleuse interdiction étatique.

Les Champs-Élysées ont été conquis, mais à quel prix !

Les forces de l’ordre, débordées par un tel nombre de personnes (la préfecture de police semblait attendre 100 000 personnes…) et par une telle détermination (mais bien sûr, ils sont gentils les petites gens qui manifestent avec leur sourire et ballons roses), ont dû gazer les manifestants. Christine Boutin a été sérieusement touchée (la photo où on la voit à terre est frappante), de nombreux enfants ont été gazés. Il suffit de faire une simple recherche pour voir des visages enfantins en pleurs, des hommes et des femmes blessées par la barbarie républicaine.

Des héros ont investis les Champs-Élysées et l’accès à la place de l’Étoile a été complètement libéré. Pierre Bergé est probablement très déçu de n’avoir vu aucune bombe massacrer la foule.

Aujourd’hui une grande coupable peut être dénoncée : la préfecture de police de Paris. À double titre. Pour ses comptages délirants (300 000 personnes ! Pourquoi pas 30 000, histoire de se tromper de 50 ordres de grandeurs ?), et pour son comportement ultra-violent envers la population. En voulant sauver les meubles, les forces de l’ordre ont démontré la violence républicaine. Car la PPP n’est que le bras armé d’un système qui dérive très rapidement vers le totalitarisme et qui entend se moquer du monde encore quelques temps.

Quoiqu’il en soit, une barrière a été franchie. Par la destruction des barrages de la milice républicaine, le peuple de France est en train de détruire le mur qui le sépare de sa classe politique : le ton est donné, affaire à suivre très prochainement.

Julien Ferréol

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