Vie des royalistes

Des pièces de la vie intime de la Famille Royale aux enchères à Drouot

Les derniers souvenirs sauvegardés du séjour à la prison du Temple seront présentés en vente public les 3 et 4 mars 2015. Avis aux collectionneurs et aux passionnés qui pourront acquérir ces pièces intimes d’une extrême rareté. L’âme de Louis XVI et de sa Famille n’a pas fini de nous émouvoir.

D’après Jacques Charles-Gaffiot, président de l’Association Louis XVI : “Cette vente n’est malheureusement pas la première ni la seule qui aura lieu cette année. La dispersion d’une collection privée est souvent un crève-cœur puisque souvent elle s’est constituée au prix de longs efforts sur de nombreuses années. Mais cette échéance est souvent voulue par les héritiers qui sous-estiment souvent l’intérêt de conserver intact un patrimoine si difficilement accumulé. Parfois, sur le plan patrimonial, une vente publique peut revêtir un caractère encore plus oppressif. C’est le cas lorsqu’un patrimoine familial historique est dispersé”.

Mais les ventes de collection d’objets personnels de la Royauté ont leurs adeptes, et attisent toujours la curiosité des novices ou de passionnés inconditionnels de la monarchie. Toutefois, réalisons le bonheur infini de pouvoir acquérir une petite partie de ceux qui font toujours partie de cette France éternelle.

Soyons heureux de découvrir ce patrimoine unique car historiquement depuis le 10 août 1793, il y a bien eu un acharnement du régime révolutionnaire à détruire et à interdire toute représentation de la Royauté et toute effigie d’un membre de la dynastie se prolonge bien au-delà de la Terreur, et s’explique comme une nécessité profonde, en vue d’assurer l’emprise des idées nouvelles. Toute représentation de la Royauté est strictement interdite par la révolution française, car : “Toute image, si petite soit-elle, comporte une dangereuse puissance d’évocation”, précise l’historienne Luce-Marie Albiges.

En amour on ne compte pas, alors précipitez-vous sur ces derniers souvenirs royaux dont certains à des prix accessibles au grand public estimés à partir de 100 euros.

Les derniers moments de la famille royale de France, avec un important et précieux ensemble d’archives, documents historiques et correspondances provenant de la Collection du Vicomte Alcide-Hyacinthe du Bois de Beauchesne (1804-1873), gentilhomme de la Cour du Roi Louis XVIII. Le 26 septembre 1792, Louis XVI est transféré dans la grande Tour du Temple, suivi le 26 octobre de la même année, par Marie-Antoinette d’Autriche et ses enfants.

Puis une belle paire de bustes en biscuit, reposant sur un socle piédouche et représentant Louis XVI Roi de France et Marie-Antoinette, Reine de France (1200/1500 euros).

Fait partie de la Collection une rare lettre de la Reine Marie-Antoinette de France, lettre autographe signée : Marie-Antoinette, ce 2 octobre (sans année) (3000/5000 euros), probablement adressée soit à la princesse de Lamballe (1749-1792), soit à la duchesse de Polignac (1749-1793). 

D’autres écrits et souvenirs émouvants figurent parmi les centaines de documents historiques.

Touchantes ces précieuses reliques de la Reine Marie-Antoinette de France. Un fragment d’étoffe en soie rose provenant d’une robe de chambre ayant appartenu à la Souveraine, conservé dans une enveloppe. (2000/3000 euros).

Le fragment d’un morceau de fil du drap dans lequel l’on fit coucher la Reine durant sa captivité à la prison du Temple (2000/3000 euros)

Précieuse relique du manteau porté par le Roi Louis XVI le 21 janvier 1793. C’est un fragment d’un morceau du manteau que le Roi Louis XVI portait le matin du 21 janvier 1793, avant de monter à l’échafaud (2000/3000 euros).

Cheveux du Roi Louis XVI dans une petite enveloppe pliée contenant des mèches de cheveux ayant appartenu au Roi. (3000/5000 euros).

Et ces devoirs d’écriture du Dauphin corrigés par le Roi Louis XVI qui montrent jusqu’au bout son rôle de père dans les pires conditions. Devoirs d’écriture du jeune Dauphin de France, Louis-Charles, prince de France, Duc de Normandie (1785-1795). Rédigés lors de sa captivité à la prison du Temple, et portant des annotations et des corrections de la main de son père le Roi Louis XVI (10000/15000 euros).

Et ces cheveux de Louis XVII : petite enveloppe pliée contenant des mèches de cheveux ayant appartenu au fils du Roi Louis XVI et de la Reine Marie-Antoinette de France (3000/5000 euros).

Ainsi que des documents historiques sur la mort de Louis XVI dont un acte de décès de Louis XVII, fac-similé imprimé de la déclaration officielle du décès du fils du Roi Louis XVI (100/150 euros).

Egalement une pièce manuscrite rédigée par la Princesse Marie-Thérèse, Madame Royale, durant sa captivité à la prison du Temple (2000/3000 euros).

Ainsi que des vers composés par Madame Royale lors de sa captivité au Temple dont je vous livre quelques extraits : 

“Dans ce triste séjour d’horreur

La vertu qui plaît à mon cœur 

me paraissait toujours bannie; 

Le ciel a retenu ma vie

trop souvent prête à s’exhaler

par les pleurs qu’il voyait couler;

Il finit d’être inexorable,

A cette vertu douce aimable

Il faut (qu’enfin il peut) la voir

triomphant d’un triste devoir

elle apaise et calme mon âme.

L’échauffe de sa douce flamme

Et me console en ce séjour

par la clarté d’un nouveau jour

ce moment ci me la rendue

Le ciel m’en fait maintenant jouir

Tout ici me l’a fait sentir

Chaque chose me le rappelle…”

Vers adressés à Madame Renée Elisabeth Hilaire de Chanterenne, née de la Rochette (1762-1838), lors de l’été 1795 (2000/3000 euros).

Egalement une petite enveloppe pliée contenant des mèches de cheveux ayant appartenu à Madame Elisabeth, Princesse de France et sœur du Roi Louis XVI (1764-1794).

Rentrons maintenant dans de précieux souvenirs historiques, provenant de la Collection du Baron Théodore Charlet (1785-1859) en charge de la gestion des biens de la duchesse d’Angoulême : avec une lettre manuscrite signée Louis adressée à l’Archevêque de Paris Antoine-Léon Leclerc de Juigné (1728-1811) (3000/5000 euros).

Allant de surprise en surprise comme cette tapisserie brodée par la Reine Marie-Antoinette et Madame Elisabeth à la prison du Temple. Cet important fragment de la tapisserie est faite à partir de laine que la Reine avait sur place. Au dos est brodée une étiquette portant l’inscription manuscrite “Tapis fait au Temple par la Reine Marie-Antoinette et Madame Elisabeth soeur de Louis XVI. H.39 cm. L.80 cm. (20.000/25.000 euros).

Puis un sublime buste du Roi Louis XVIII sculpté en albâtre, reposant sur un socle piédouche sur base carrée en marbre blanc (1500/2000 euros).

Pour finir, la vente offrira la possibilité de profiter d’un ensemble d’ouvrages provenant de la bibliothèque des rois de Sardaigne et Savoie. Deux beaux jours en perspectives. 

Eric Muth

Informations pratiques

Derniers souvenirs royaux

Vente les 3 et 4 mars 2015

Exposition

Lundi 2 mars de 11h à 18h

Mardi 3 et mercredi 4 mars de 11h à 12h

Expert : Cyrille Boulay

Hôtel Drouot – Salle 7

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