Communication des princes

Au Prince Alphonse

Ce 30 janvier, nous nous souvenons qu’il y a 25 ans jour pour jour, le Prince Alphonse de Bourbon était rappelé à Dieu dans les montagnes rocheuses du Colorado.

Le Prince Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, est né le 20 avril 1936 à Rome. Fils du Prince Jacques-Henri de Bourbon et d’Emmanuelle de Dampierre, il eut deux fils, François et Louis.

Chef de la maison royale de France en qualité d’aîné des capétiens, Alphonse de Bourbon était de droit Roi de France. Durant 13 ans, il a assumé l’héritage royal de la France. Celui qui aurait dû être appelé Alphonse II rayonnait de légitimité: Jean Raspail voyait en lui “une parcelle de divin”.

Engagé de sa personne dans les manifestations liées à la monarchie en France, le président Mitterrand avait ordonné en 1986 que le prédicat “Son Altesse Royale” soit apposé sur son passeport, signe que même la république peut être déférente devant l’incarnation de ce à quoi elle ne pourra jamais prétendre en France.

Le Prince Alphonse fut un homme accompli: président de comité olympique, ambassadeur, avocat, banquier. Il avait assumé son principe royal aux occasions du millénaire capétien ainsi qu’aux rencontres avec les français.

Enracinés dans une foi profonde, le Prince a connu l’épreuve de la Croix. Engagé dans un mariage dont l’Église a reconnu la nullité, il connut en février 1984 un accident automobile au cours duquel son fils aîné, François, perdit la vie. Il fut lui-même grièvement blessé. Ainsi le jeune Duc de Bourbon laissa à son fils cadet, l’actuel Louis XX, l’héritage de la maison capétienne.

Le soir de sa vie fut le théâtre d’une mort tragique et prématurée. Vexilla Galliae tient à rendre hommage à cette grande figure de la Légitimité. Le Prince Alphonse fut probablement le plus remarquable héritier de la Couronne de France depuis le comte de Chambord.

Il serait parfaitement malvenu d’associer la mémoire du Prince aux évènements pathétiques et ignominieux qui surviennent en France aujourd’hui. Alphonse II, et à sa suite son fils Louis, ne jouent assurément pas dans la même cour que nos hommes politiques. Ils tiennent leur légitimité d’un ordre sacré et doivent être signes d’espérance pour la France de demain. Le sang capétien, le sang de Saint Louis, coule toujours et les français doivent l’apprendre. Nous laisserons les derniers mots à Jean Raspail.

“Dès que j’ai eu l’honneur et le bonheur de faire la connaissance de Mgr le duc d’Anjou, puis de l’approcher et de m’entretenir longuement avec lui en différentes circonstances, j’ai immédiatement su et compris qu’il existait quelque chose de sacré dans sa personne, toute de lumineuse simplicité.

Il y avait en lui ce qui relève de l’origine divine du pouvoir, et si, l’on veut ne pas me suivre là-dessus, au moins cette élévation religieuse de la pensée et du sens moral qui peut seule autoriser un être humain à régir le destin de ses semblables.

Certains États modernes respectent encore un minimum de sacré indispensable à l’exercice du pouvoir. Le président des États-Unis, par exemple, prête serment sur la Bible et demande fréquemment à Dieu de bénir et de protéger son pays. La persistance des monarchies en Europe, même les plus médiocres et les plus abâtardies moralement, procède de ce même principe.

En France, malheureusement, il n’existe plus la moindre once de sacré dans l’exercice du pouvoir actuel de la république.

C’est vrai que le duc d’Anjou n’avait pas le pouvoir. Mais j’ai la conviction qu’il était dépositaire d’une parcelle de divin. Ce n’est que cela, et rien de plus, la légitimité.”

 

Vexilla Galliae

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