Communication des princes

Honneur au Roi !

25 avril 2015 : le Roi a 41 ans ! 

En ce « Jour du Roi », parmi les grandes figures qui émailleront cette année 2015 (François Ier et Louis XIV), je voudrais en évoquer une autre, non moins immense, celle de Saint Bernard de Clairvaux, qui fonda l’abbaye de Clairvaux en 1115, il y a donc exactement 900 ans !

Bernard de Fontaine appartient à la famille des Seigneurs de Châtillon-sur-Seine, en Côte-d’Or, région prospère profitant du commerce des laines et des tapisseries qu’elle produit. Son père est Tescelin le Roux, modeste seigneur de Fontaine qui dirige un petit domaine autour de Montbard. Sa mère, Alette de Montbard, est de plus haute lignée, fille du puissant premier Comte de Montbard, Bernard Ier de Montbard, qui règne sur les plateaux situés entre l’Armançon et la Seine. Et son oncle maternel, André de Montbard, sera l’un des neuf fondateurs de l’Ordre du Temple, officialisé en 1120 par le concile de Naplouse et confirmé en 1129 par le Concile de Troyes et dont il deviendra Grand Maître en 1153. Ce qui situe l’environnement familial de Bernard de Fontaine.

Mais nous sommes en 1115, et Bernard de Fontaine, alors âgé de vingt-quatre ou vingt-cinq ans, est envoyé par Etienne Harding, abbé de Cîteaux depuis sept ans, à la tête d’un groupe de moines pour fonder une nouvelle maison cistercienne dans une clairière isolée à une quinzaine de kilomètres de Bar-sur-Aube, le Val d’Absinthe, sur une terre donnée par le Comte Hugues de Champagne. La fondation est appelée « clara vallis », « claire-vallée » qui deviendra « Clairvaux ».

Que s’est-il passé pour qu’un jeune homme d’une bonne famille noble du nord de la Bourgogne devienne moine cistercien ? D’abord, une perte, celle de sa mère alors qu’il a seize ans et qui le marque profondément. Puis un appel, celui, intérieur, à la vie monastique. Le changement est sensible puisqu’il vivait jusqu’alors la vie mondaine et insouciante des jeunes nobles de son âge. Il prétexte au début qu’il se prépare, par cette nouvelle ascèse, à un pèlerinage en Terre Sainte. Puis il franchit le pas et entre, à vingt-deux ans, à l’abbaye de Cîteaux. Mais il n’y entre pas seul, déjà son charisme de conversion et d’entrainement produit de stupéfiants effets : il y entre avec trente membres de sa famille ou de ses amis qu’il a convertis à l’idéal de la vie de moine !

Revenons en 1115. Bernard est élu tout de suite abbé et devient Bernard de Clairvaux. Election confirmée par le grand théologien Guillaume de Champeaux, fondateur de l’abbaye Saint Victor de Paris, et évêque alors de Châlons-en-Champagne (Il est surtout passé à la postérité pour avoir rédigé la Grande Charte de Champagne, en 1114, considérée comme l’acte fondateur du vignoble champenois).

Alors que l’abbaye de Cîteaux (Bénédictins blancs) avait été fondée par Robert de Molesme, en se détachant de l’ordre de Cluny (Bénédictins noirs), dans l’esprit de revenir à la stricte règle de Saint Benoit : rupture avec le monde, pauvreté, silence, travail manuel…, Bernard de Clairvaux amplifie encore cette rigueur et la discipline ascétique imposée par lui à Clairvaux est très sévère.

Mais cette ascèse monastique, comparable, selon lui, à la route de Jérusalem, répond certainement à l’esprit du temps, car les convertis affluent à la nouvelle abbaye. Il accepte même son père et ses cinq frères, qui entrent comme moines.

Et dès 1118, trois ans seulement après la fondation !, de nouvelles abbayes doivent être fondées pour éviter l’engorgement de Clairvaux : La Ferté, Pontigny et Morimond !

En 1119, Saint Bernard de Clairvaux participe à la rédaction de la Carta Caritatis (Charte de Charité), qui règle le nouvel ordre cistercien, lors du chapitre général des cisterciens convoqué par Etienne Harding. Charte qui sera approuvée par le Pape Calixte II le 23 décembre de cette même année.

Puis il rédigera les statuts du nouvel ordre du Temple, fondé à Jérusalem par son oncle et huit autres chevaliers, sous l’égide de Baudoin II, Roi de Jérusalem, qui leur concéda la partie que l’on appelait « le Temple de Salomon » de son palais de Jérusalem, pour protéger les pèlerins affluant d’Occident depuis la reconquête de Jérusalem et défendre les Etats Latins d’Orient ; il appellera à la deuxième croisade à la demande du Pape Eugène III ; et sera à l’origine de la Croisade contre les Cathares… Enfin, sa vie sera gigantesque ! Et son œuvre…

Clairvaux donnera naissance à soixante-douze abbayes nouvelles dans toute l’Europe (France, Espagne, Angleterre, Irlande, Flandre, Italie, Hongrie, Danemark, Suède,…). Toutes dédiées à la Vierge, tant Saint Bernard avait de dévotion pour elle. Il contribua ainsi à développer le culte marial dans tout l’Occident.

En 1151, deux ans avant sa mort, il aura la satisfaction de voir que son abbaye compte sept-cents moines ! Et que ses monastères, essaimant à leur tour, ont créé près de cinq-cents abbayes cisterciennes en Europe !

Il entre dans la vie éternelle le 20 août 1153 et est canonisé dès 1174 par le Pape Alexandre III. En 1830, le Pape Pie VIII le déclarera Docteur de l’Eglise. Saint Bernard est donc fêté le 20 août.

Il me semble de bon augure de placer ce « Jour du Roi », jour où nous célébrons l’anniversaire de Louis XX, Roi de France, sous la protection de ce grand réformateur, de ce fondateur exceptionnel, de cet esprit puissant et rassembleur. Que ne suis-je un nouveau Saint Bernard ! Je convertirais avec la même puissance de conviction, les âmes égarées en cette hérésie républicaine, nouveau catharisme qui plonge la Création dans l’impureté, celle de l’orgueil diabolique de l’Homme croyant pouvoir se passer de l’Amour et de la Miséricorde de son Créateur ! Quelle folie ! Je convertirais ces âmes insensées à la vraie France Royale et Catholique, soumise à Dieu et à son Roi ! Seul, je ne puis rien, mais, ensemble, nous y parviendrons !

Longue vie au Roi !

Franz de Burgos 

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