Tribunes

Rien ne se fait…

Réflexion par Solange Heisdorf 

… qui ne devait se faire ! Vous voulez changer le cours de votre existence ? Et vous n’y parvenez pas ? Sans doute faut-il se faire une raison… s’il n’est pas prévu ! Quand bien même vous tenteriez l’impossible, « ce » destin actuel, que vous rejetez, restera sans pitié, sans concession, et tout se passera comme c’était programmé, écrit, depuis le commencement de vos vies. Tant pis, vous l’avez accepté autrefois en toute connaissance de cause. Et en vérité, vous n’aviez pas trop de choix. 

Cependant, vous auriez pu l’alléger en demandant à ce que les épreuves soient réparties de façon plus acceptable, mais, par orgueil, par ignorance ou par inconscience, les deux peut-être, vous avez pris la charge de plusieurs destins. Et ceux-ci pèsent tellement que vous croulez sous leur poids. Il va pourtant falloir vous adapter et continuer de monter une à une les marches de la vie, si irrégulières et tranchantes soient-elles ! Bien sûr, il reste le pacte avec le Malin, mais vous savez ce qu’il vous en coûterait. Vous avez lu assez d’histoires sur ce thème pour ne pas avoir d’illusion. C’est beau la culture ! Souriez ! Mais ce n’est pas ce qui vous sauve… 

Seigneur, ayez pitié ! Seigneur, s’il vous plait, donnez la force à qui se trouvera confronté à des situations difficiles à vivre, difficiles à surmonter, difficiles à accepter, difficiles à changer, enfin, difficiles, tellement difficiles que vous ne saurez pas comment vous en sortir. Si tant est que ce soit possible ! Au départ, vous pensiez pourtant que tout serait sinon simple, enfin pas trop compliqué, et vous voilà tout à coup désemparé devant une réalité qui vous effraie, et vous dépasse. Trop tard ! La vie ne s’en laisse pas conter, elle avance, à son rythme, et si vous avez été trop présomptueux ou imprudent, il faudra en payer le prix. Tout se paie ! Et parfois bien plus cher que prévu. 

Les regrets, inutiles, les remords, sans effets, les projets, sans suites, la vie poursuivra toujours son chemin tel qu’il a été conçu pour vous depuis la nuit des temps et dont votre subconscient, votre inconscient, votre « ça », se souviennent, inévitablement. Souvenez-vous de ces hindous, qui regardaient passer les vaches sacrées, assis, sans rien faire, et dont vous vous étiez quelque peu moqué en le constatant lors d’un voyage ! Vous réalisez ce jour qu’ils avaient bien compris – eux – l’impossibilité de changer le cours d’une vie, une seule. Alors celle que vous vivez, quelle importance ! Les autres s’alignent dans des tiroirs dont la clé jamais ne vous sera donnée, celle-ci ayant peut-être été jetée dans un puits sans fond. En tout cas, inaccessible pour vous. 

Enfin, peut-être pas, puisque la chaîne de toutes nos vies les relie une à une dans le monde de l’invisible avant de les passer dans celui du visible. Il serait tout de même profondément injuste d’imaginer qu’il n’y ait qu’ « une » vie. Pour certains, une très belle vie, dans laquelle tout réussit, les affaires, les amours, les amitiés ; pour d’autres, une simple mais belle vie ; ou hélas une pauvre petite vie étriquée ou en (très) mauvaise compagnie. Toute vie mérite d’être vécue, avec ou sans mode d’emploi. Et le suicide est interdit dans toutes les religions, car ce serait se placer au-dessus de Dieu. Certaines vies paraissent exceptionnelles comme celle de Gandhi, d’autres, ordinaires ou plus tristes, avec la rue, la déchéance. Que dire du destin des SDF ? Qu’ont-ils fait dans le passé pour mériter un tel sort ? Et comment vont-ils s’en sortir ? En supposant que la sortie est programmée ! 

Le pire des destins ou des karmas si vous préférez, c’est bien celui d’une femme. S’il est quelques femmes exceptionnelles, quelques saintes admirables, que l’on admire et respecte, nombreuses sont celles qui échangeraient bien leur statut contre celui d’un homme. Dans certains pays, la situation est correcte, voire, exceptionnellement, avantageuse pour les femmes mais dans d’autres, les femmes « vivent » en tant qu’objets de plaisir ou de soumission, niées dans leur identité de femme.  La recrudescence du port du voile dans le monde ancre cette représentation négative, voire négationniste, de la femme.

Il faut cependant rendre hommage à l’Église catholique qui a donné au couple chrétien uni par les liens sacrés du mariage une certaine dimension dans la complémentarité et le respect. Mon ami et confrère Gérard Leclerc l’a d’ailleurs souligné à de nombreuses reprises, pour qui l’aurait oublié. 

Pour conclure, que les chanceux remercient Dieu chaque jour pour leur avoir permis de l’être ! Et à tous les autres, une écrasante majorité, courage ! Un jour viendra (peut-être) où leur ciel gris et nuageux connaîtra quelques étoiles d’or qu’il ne faudra pas laisser filer. Enfin, n’oubliez jamais Dieu qui vous a donné un ange gardien pour veiller sur vous, lequel ne vous quitte jamais du regard pour peu que vous pensiez à l’implorer, à lui dire que vous avez besoin de lui et que vous le remerciez de sa présence et de son soutien… Enfin, qu’un Prince reprenne les rênes de la France pour la mener au triomphe de Dieu, de l’Amour universel et de toutes les valeurs qui cimentent notre France.

 

 

Rémi Martin (rédacteur en chef) : Faisons confiance à la Providence ! Et n’oublions jamais notre fin surnaturel, la vision béatifique, la promesse de la victoire du Christ, la grâce d’obtenir de grandes épreuves, qui sont toujours à notre mesure, pour s’exercer et progresser sur le chemin de la sainteté ! Christus Vincit, Christus Regnat, Christus Imperat !

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