Tribunes

Après le deuil, la colère… la juste colère !

Le communiqué officiel sera finalement tombé : l’Etat islamique a revendiqué l’attentat qui a frappé la ville de Nice, fauché plus de 80 victimes, dont de nombreux enfants et adolescents, et endeuillé la France entière.

Entre temps, et tant que le « doute » persistait, l’on aura vu se déverser, presque comme une version officielle, moult théories plus fantasques les unes que les autres : le tueur au volant du camion meurtrier n’était « peut-être » pas un terroriste, « peut-être » que la folie, la dépression, son divorce auront guidé son geste qui n’avait rien de politique…

Une forme de déni collectif qui s’est emparé de toute une partie de la classe politico-médiatique. Cherchant à tout prix à se convaincre que Mohamed LAHOUAIEJ-BOUHLEL n’était pas un terroriste, même s’il était musulman, même s’il était Tunisien, même si son acte correspondait aux consignes de l’Etat islamique. C’est normal, le déni est une composante du deuil…  Et nos élites ont un deuil très lourd à porter.

En effet, elles ne pleurent pas uniquement les victimes du 14 juillet 2016, ou encore celles du 13 novembre dernier. Ce qu’elles pleurent, avant tout, c’est le décès de leur rêve : la société multiculturelle. Elle achève d’agoniser sous les coups de boutoir de l’Islam radical, son mirage disparaît sous nos yeux, laissant apercevoir, derrière le voile ainsi déchiré, les prémices de la guerre civile.

Le déni, le déni jusqu’au bout. Souvenons-nous que, le 14 novembre, les élites fredonnaient ou jouaient l’air d’Imagine de John Lennon, un hymne nous invitant à imaginer, rêver, désirer un monde sans frontière, sans nation, sans religion… Au lendemain des attentats, alors justement que la négation des identités, des patries, et du besoin profond de religieux et de spiritualité, avait conduit l’Occident dans l’impasse où il se trouve, ce sont nos élites qui se rencognaient dans leur aveuglement, et suppliaient l’époque d’épargner leurs fantasmes… le déni !

Nous préférons la colère, la « juste colère ». Bien sûr, c’est là encore une partie du deuil, mais qui permet d’agir, de franchir cette étape. Une colère mise au service de la justice, contre ceux qui nous attaquent, mais aussi contre ceux qui nous gouvernent, ceux qui ont promu le multiculturalisme et l’ont aidé à s’installer sur notre sol par les vagues d’immigration massive. La colère contre tous ces « collabos » plus ou moins conscients, ces lobbies de « l’antiracisme » qui ont interdit toute étude sérieuse et sereine de la question de l’immigration et de l’identité. Contre les lobbies laïcistes, qui ont chassé le christianisme de nos cœurs, pour les rendre plus faibles aux vents corrosifs de l’islamisme.

Une colère… peut-être aussi contre nous-mêmes, qui n’avons pas su, ou pas voulu, défendre notre pays efficacement. La France est aujourd’hui en danger ; la monarchie, nous le savons, est le régime qui lui faut :

  • Un régime suffisamment fort pour nous protéger contre un ennemi déterminé et impitoyable ;
  • Un régime indépendant qui saura mener les bonnes réformes sans se préoccuper des remous de l’opinion ou des menaces de lobbies ;
  • Un régime enraciné qui ait au cœur la France et son héritage millénaire.

Il n’est plus temps de nous complaire nous-mêmes dans un « esprit de chapelle » fleurant le passéisme autant que le sectarisme et biberonné à la commémoration, nous poussant davantage à la lutte fratricide qu’au combat commun. Nous l’avons trop fait, nous méritons aussi des parcelles de notre propre colère.

L’idée que nous portons est grande, belle, et répond à tous les enjeux de notre temps. Il est plus que nécessaire de la présenter à nos compatriotes, ce qui imposera de la dévoiler au grand jour, de l’exposer aux sarcasmes, aux critiques, dont certaines seront parfois même fondées, et qui requerront que nous revoyions sans cesse notre copie.

Le royalisme est une cause juste : au terrorisme des barbares, nous opposerons la fidélité à l’héritage de nos pères ; et, au totalitarisme religieux islamique, la force et la bonté de la civilisation chrétienne.

Alors levons-nous, au service de nos compatriotes, de notre pays, de notre Eglise, de notre Roi : Rembarre !

Stéphane Piolenc

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