Tribunes

On s’en fout !

François Hollande y pense déjà. Il y pense même tous les jours. Oui, 2017, c’est demain, et « c’est maintenant » qu’il faut organiser les conditions favorables à sa propre réélection.

La stratégie du déjà président candidat est simple : éliminer son principal concurrent, celui qui a le plus de chance de l’emporter et de l’empêcher de renouveler un bail de cinq ans. Et c’est donc Nicolas Sarkozy qui est dans la ligne de mire.

Mais pour cela, l’arme politique est inadaptée. L’ex-président est en posture retrait et François Hollande sait pertinemment que son élection est d’abord due à un rejet de Nicolas Sarkozy plus qu’à une adhésion sur ses propositions. Alors, il ne reste qu’une seule solution : empêcher Nicolas Sarkozy d’être candidat en 2017.

Avez-vous remarqué, et ce, avec le concours obstiné du ministre indépendantiste de la Justice, Mme Christiane Taubira, comment les moyens de l’État sont mis à contribution pour obtenir par tous les moyens possibles une peine d’inéligibilité à l’égard de Sarkozy ?

Que ce soit avec l’affaire Bettencourt où la justice devra faire la démonstration irréfutable que des valises de billets ont bien circulé, ou bien avec la question des sondages de l’Élysée, sondages qui seraient conclus sans appel d’offres et au bénéfice de la société de son conseiller, Patrick Buisson ou encore dernièrement avec ses comptes de campagne qui viennent d’être rejetés par la C.N.C.C.F.P. pour dépassement de plafond ; l’objectif de François Hollande est clair : utiliser toutes les fenêtres de tir possibles pour obtenir au moins sur un dossier l’inéligibilité de Nicolas Sarkozy.

Mais nous, on s’en fout ! Oui, on s’en fout de la bonne réalisation de l’objectif politique du moment de François Hollande. La France traverse une crise qui nécessiterait pourtant une mobilisation de toutes les énergies et cette énergie est utilisée à organiser l’élimination politique d’un concurrent. Consternant. Pitoyable.   

Décidemment, nous avons encore une fois la démonstration que le régime républicain n’est absolument pas adapté aux enjeux d’aujourd’hui car il ne permet pas à la classe politique de se concentrer sur l’essentiel : servir le bien commun. L’homme politique n’est pas vertueux parce que nos institutions républicaines ne le sont pas. Définitivement, nous pouvons affirmer que le président de la république, quel qu’il soit, n’est pas un chef de l’État mais bien un chef de parti qui ne pense qu’à la prochaine élection.   

Par contre, un roi est un véritable chef d’État, un arbitre soucieux du bien commun, extérieur aux partis politiques, et vrai représentant de la nation et de l’ensemble de ses composantes.

 

 

Dominique HAMEL
Directeur de publication de Vexilla Galliae

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