Editoriaux

Cahuzac : rire ou pleurer !

M. Cahuzac nous a avoué hier soir avoir eu un compte en Suisse ainsi qu’a Singapour. Nous avons appris aujourd’hui que l’affaire était connue de journaux et de cabinets politiques avant sa révélation. Comment peut-on croire alors que le Président de la République ne l’ait pas également été ? C’est un mensonge de plus de sa part.

Il y a quelques jours, M. Cahuzac nous regardait droit dans les yeux, par l’intermédiaire de différentes émissions de télévision et même au Palais Bourbon face aux députés et aux membres du gouvernement, pour nous certifier du contraire. Il y a quelques mois, il nous expliquait également comment lutter contre la fraude fiscal. M. Cahuzac parlait d’or… si j’ose dire ; et en connaissance de cause.

Je vous dis bravo monsieur Hollande, et à vous merci monsieur Cahuzac ! L’exemple est parfait, et avec votre rage taxatoire je suppose que nous devons estimer que seuls les imbéciles n’ont pas, ou pas encore, un compte dans un paradis fiscal ! Car finalement, s’il y a des paradis fiscaux c’est peut-être qu’il y a des enfers fiscaux ? Le Général De Gaulle, qui payait de sa cassette personnelle l’électricité au Palais de l’Elysée, avait coutume de dire: “Au delà de 50%, quels que soient les revenus, c’est de la spoliation.” Cela laisse songeur, quand on sait que le moindre entrepreneur est à 50% d’imposition, que le moindre médecin ayant bien réussi sa vie est à près de 60% !

Enfin, il y a la peine du mensonge. On ne peut s’empêcher de penser à tous ces politiques pris la main dans le sac et qui, au lieu d’avouer, ont préféré mentir pour finir ridicules. Le meilleur exemple est M. Gaymard qui, en 2005, au lieu d’avouer crânement l’étendue de son patrimoine, pourtant acquis légalement, a préféré dissimuler, au point de mettre fin à sa brillante carrière, au détriment de la France qui a besoin de bons ministres.

Cependant, je salue la franchise un peu tardive de M. Cahuzac qui va se retrouver bien  seul et subir les foudres de ses adversaires politiques et de ses amis. Je les vois déjà se détourner sur son passage pour ne pas avoir à serrer la main de cette encombrante connaissance, dont ils recevaient pourtant jadis les cadeaux à n’en point douter.

En somme, notre classe politique républicaine nous offre une fois de plus l’occasion de pleurer ou de rire, je vous laisse choisir…

Charles

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