Editoriaux

Ils osent tout, et c’est à cela qu’on les reconnaît…

Chers amis,

Le Président de la République vient d’annoncer son plan d’urgence contre le chômage. Encore un ? Oui, à un an et quelques mois de l’élection présidentielle, il y a urgence, pour lui… Il ne lui en faut qu’un, un seul chômeur de moins et il pourra proclamer que la courbe s’est inversée dans le bon sens, rendant possible sa candidature à un second mandat.

Pour Monsieur Hollande, le scénario mégalomane qu’il s’est taillé sur mesure est déjà écrit ; il se présentera avec un parti socialiste dont il sera le chef naturel, les enfants aligators de ce marigot gardant leurs appétits pour une prochaine fois. Puis, face à une droite affaiblie parce que divisée entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, confrontée aux tirs de francs tireurs des Morano, Bertrand ou Copé ; il apparaîtra comme l’ultime rempart de la liberté contre un Front national à 40 % des suffrages, ce qui lui assurera, contre toute attente, une réélection confortable.

Il se prend pour Mitterrand, mais il y a du Chirac en lui. L’allure en moins…

En attendant, pour combattre le chômage, le Président Hollande propose les recettes habituelles, créations d’emplois aidés, incitations à la formation et à l’apprentissage, soutien d’entreprises en difficultés avec les deniers publics, comme pour Areva. Tout cela, sur le papier, coûte affreusement cher, des milliards d’euros, financés par la dette, puisqu’il n’est pas question d’augmenter des impôts déjà écrasants, ni de les réformer pour les mieux répartir, à un si bref délai de l’élection fatale. Donc il faut dépenser l’argent que nous n’avons pas, pour des réformettes sans véritable changement du fonctionnement de la bureaucratie qui étouffe le monde de l’entreprise, sans allègement des charges sur les sociétés, alors que la politique entamée depuis 2012, qui se prétendait simplificatrice et dynamique n’a fait que ralentir l’activité par des taxes voilées et des complexifications administratives.

Emmanuel Macron, sans doute l’un des plus brillants hommes d’État de l’actuel gouvernement, n’a d’ailleurs pas caché son scepticisme qui agace de plus en plus à l’Elysée et à Matignon, à tel point que des articles de presse soufflent l’idée, depuis quelques jours, de son possible limogeage. Espérons qu’il s’agisse de rumeurs infondées. 

Pour l’heure, rien ne change à la tête de l’État, et ces recettes, qui sont celles utilisées depuis 2012, comme elles le furent par les gouvernements précédents depuis 1981, quelle que soit la majorité, n’ont pas eu et n’auront pas d’autre conséquence que l’aggravation d’une dette que nous paierons tôt ou tard par la banqueroute ou l’enchaînement à une puissance créancière.

Mais comme Descartes écrivait « Je pense donc je suis », Monsieur Hollande médite : « Je dépense donc je serai élu ».

De notre côté, ne perdons pas espoir. La vérité n’est pas encore tout à fait gagnante, mais le mensonge ne prend plus et les Français, las des illusions, pourraient bien se tourner plus vite que nous ne pensons vers le bon sens. C’est à nous qu’il appartient de les aider à accomplir ce bout de chemin.

Continuons sans nous lasser !

Charles

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