Societé

La république va bientôt arracher les enfants à leurs parents

Vincent Peillon dans une interview donnée au JDD le 1er septembre dernier nous apprend que « pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix. » Propos qui rappellent la sentence de Christiane Taubira expliquant qu’il faut « arracher les enfants au déterminisme de la religion ».

On notera la reprise commune du verbe arracher qui démontre sans ambiguïté la volonté de violence et d’autoritarisme. Il est également légitime de se demander si cette redondance troublante du terme ne fait pas écho aux fruits d’une réunion de travail du 16 rue Cadet.

Les étapes en bref

1789 – 1791 : Nationalisation de l’instruction publique universelle

1881 – 1882 : enseignement primaire laïc et obligatoire. Avancée décisive dans l’établissement de la laïcité (suppression de la prière de rentrée scolaire)

1905 : loi de séparation des églises et de l’Etat

1913 : Les institutrices et instituteurs sont communément surnommés les hussards noirs de la république. Conséquences de la volonté de la république pour imposer la laïcité et le progrès républicain aux provinces les plus éloignées qui résistent encore.
Développement en parallèle des associations permettant de créer et de gérer des écoles libres (confessionnelles ou non)

1984 : Projet de loi Savary, avec l’idée de créer un “grand service public unifié et laïque de l’éducation nationale”. 2 millions de personnes contre ce projet de loi sortent dans la rue. Chaban-Delmas parle d’un refus d’une “société totalitaire”

2009 : Premières crèches pilotes luttant contre les “stéréotypes de genre” qui interdisent aux garçons les jeux de construction et de petites voitures et aux filles les jeux avec des poupées.

2013 : L’Etat va plus loin dans sa mainmise des enfants et veut éduquer les enfants hors du “déterminisme” du genre. Introduction de l’idéologie du genre à la maternelle et au primaire. Augmentation du nombre de crèches “gender”.

Au fil des ans nos gouvernants ont tout fait pour que les français prennent l’habitude de se décharger sur l’Etat quand il s’agit d’éducation, d’instruction et de discipline. Ainsi déresponsabilisés, ils confient à l’Education Nationale le soin de s’occuper de tout ce qui y a trait, au point que la plupart de nos compatriotes estiment cela normal. Ils estiment que cela fait partie intégrante des prérogatives de l’Etat vis-à-vis des citoyens, que c’est même son devoir.

Pourtant l’éducation n’est en aucun cas une fonction régalienne de l’Etat. Tout au long de l’Histoire, ce sont plutôt les systèmes totalitaires qui ont voulu faire de l’Etat « LE » dispensateur non seulement de l’instruction mais encore de la socialisation et de l’apprentissage de la pensée. Ce sont les régimes totalitaires qui veulent construire « l’homme nouveau ».

Or, par le droit naturel, socle de la vraie liberté, ce sont les parents et eux seuls qui sont les responsables de l’éducation de leurs enfants. Les enseignants et les structures éducatives n’ont qu’un pouvoir délégué par l’autorité parentale.

L’accaparement de l’instruction et de l’éducation par les structures étatiques est l’un des indices les plus certains de l’instauration de la dictature.

Ceci n’est pas un apanage socialiste. Penser que ce serait différent avec d’autres partis républicains est une illusion bien utile au système. Seule la méthode et l’échéance changerait. C’est symptomatique du système républicain, digne héritier du jacobinisme qui aspire à se mêler absolument de tout jusqu’à la vie de nos foyers.

Car arracher les enfants au déterminisme des parents, qu’est-ce d’autre que sinon une injustice immonde qui nous mène droit vers Le Meilleur Des Mondes de monsieur Huxley ? Un monde où l’activité sexuelle est totalement détachée de la procréation, où la perpétuation de l’espèce humaine est sous le contrôle d’un Etat omnipotent dans l’optique de formater chaque personne selon son futur rôle dans la société et à en être heureux. En somme, c’est pour notre bien.

« A force de tout voir l’on finit par tout supporter… A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer… A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter… A force de tout accepter l’on finit par tout approuver ! » (Saint Augustin).

Il est grand temps que les Français réagissent !

En vertu du principe de subsidiarité, qui a guidé la royauté française à travers les siècles, celle-ci peut être le meilleur des remparts contre cette dérive totalitaire programmée. Une raison de plus de creuser cette alternative !

Loïc Baverel

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