Societé

La loi naturelle au risque du référendum ?

Mariage, famille, filiation, « 1 enfant = 1 papa + 1 maman », inutile de perdre du temps à disserter sur l’évidente réalité d’une loi naturelle.

Au nom de la démocratie certains, à droite, avancent que c’est au peuple qu’il appartient de se prononcer par référendum sur « le mariage pour tous »… Mais pour répondre à quelle question ?

S’il s’agit de dire « oui ou non voulez-vous que le législateur modifie une loi naturelle pour autoriser le mariage pour tous ? », cela reviendrait à admettre que la loi naturelle relève des élucubrations de nos petites cervelles blessées,  toujours promptes à ronchonner contre ce que nous considérons comme une injustice contraire à une liberté supposée sans limite.

Personnellement, je râle contre des journées que j’estime trop courtes, donc je propose un référendum qui, en cas de réponse favorable, me permettra de demander aux élus d’instaurer une journée faite de 32 heures… « Yaka » ralentir la rotation de la terre !

Malgré tout, je pressens que ces 32 heures seront insuffisantes, car le peuple gaulois, par nature râleur, trouvera tant de motifs à référendums qu’il passera son temps aux urnes.

Toujours à droite, d’autres se demandent si, en cas d’alternance du pouvoir, il sera possible d’abroger le « mariage pour tous ». Dans cette foutue République, l’expérience montre que la droite, courtisane de l’électorat de gauche, n’est jamais revenue sur une loi votée par ses adversaires.

Dans le cas présent, une partie d’entre elle prend les devants en expliquant qu’avant l’éventuel retour au pouvoir, bien des mariages et des adoptions par des couples de même sexe auront été conclus et que des enfants naîtront grâce aux méthodes de la PMA et de la GPA ; et de conclure que,  pour éviter des situations inextricables et des inégalités douloureuses, il sera quasi impossible d’abroger le « mariage pour tous ». Auquel cas, au nom de quelques cas particuliers, la République persistera dans l’erreur, démocratiquement, tant il est vrai que, dans ce régime contre nature, la loi du nombre est à géométrie variable.

Alors que faire ? Et bien emmancher les faux à rebours et prends ton fusil Grégoire !

Comment ? Je ne sais pas encore ; reste à prendre le chapelet avant d’agir et de répéter à la suite de saint Bernard : « Souvenez-vous, ô Très Miséricordieuse Vierge Marie, on n’a jamais entendu dire… »

Pierre Jeanthon

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