Hommage à Marie-Antoinette, Reine de France, lâchement assassinée

Comment, elle qui était adulée et aimée au début de son règne, Marie-Antoinette meurt-elle sur l’échafaud le 16 octobre 1793 ? Elle est le symbole de la Royauté rajeunie. Le souvenir de cette grande âme, morte en martyre, impose le respect. « Un aide montre la tête coupée, qui bat des paupières. On crie vive la république, mais la grande foule reste silencieuse. Le peuple se demande déjà ce qu’il a gagné à tuer cette femme ».
Marie-Antoinette fut, dans un premier temps, soutenue par le peuple de France, qui appréciait sa jeunesse et sa beauté. Elle donnait sans compter à ceux qui en avait besoin, mais les factions et rivalités se formaient déjà à la cour. Tous critiquaient l’indécision du Roi et la prodigalité de la Reine.
Détestée, ayant perdu tout crédit auprès de la population et traînée dans la boue, un autre scandale éclate ! Il a été rapporté que la Reine prononça la fameuse phrase : « s’il n’y a plus de pain, que le peuple mange de la brioche ». Bien sûr, les paroles n’ont jamais été prononcées mais le mal était fait, et le peuple de Paris crut à cette rumeur. Ses détracteurs tirèrent profit de cette situation. épisode relayé largement par le pouvoir d’une presse qui en était à ses balbutiements.
Dire que cette femme était un symbole. Le symbole de la culture, des arts, du raffinement, de tout ce qu’il y a de positif et qui élève l’homme. On a guillotiné une partie de notre civilisation. On a guillotiné Marie-Antoinette surtout parce qu’elle était catholique. Marie-Antoinette est victime de la propagande républicaine depuis plus de deux siècles.
Quel crime a-t-elle commis ? On l’accuse d’être responsable de tous les maux des français, et d’inceste, mais le dossier est vide. Le sanguinaire Jean-Paul Marat accuse même la Reine de comploter avec son « comité autrichien », Dumouriez, de trahison, mais le dossier est vide.
La Reine Marie-Antoinette a fait face aux violences révolutionnaires avec un courage exceptionnel. Dans sa dernière lettre appelée également testament, et adressée à sa belle-sœur Madame Elisabeth, un extrait nous montre bien sa grandeur d’âme et sa grande humilité :
« Je viens d’être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels […] Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée. N’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion… »« Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer, mon Dieu ayez pitié de moi… » écrit-elle avant de mourir.
Eric Muth