Social et économie

Où est notre pouvoir d’achat ?

Un bon graphique vaut mieux qu’un long discours ! 

L’histogramme, c’est-à-dire la succession de barres verticales, montre l’évolution des dépenses de consommation des ménages français depuis 1960 jusqu’à aujourd’hui. Il est facile de voir qu’il a été divisé par 2 ! C’est d’ailleurs ce qu’avait estimé notre prix Nobel d’économie, Maurice Allais. Nous vivons deux fois moins bien aujourd’hui qu’il y a cinquante ans. En fait, la chute commence en 1975, époque à laquelle on a ouvert les frontières. Encore une preuve que la mondialisation est contraire aux besoins du peuple. Elle ne profite qu’à une minorité.

C’est encore pire pour les retraités ou ceux qui vont le devenir. Le pouvoir d’achat des retraités va se dégrader de plus en plus. Autrefois, les retraites étaient indexées sur le niveau moyen des salaires, ce qui était une bonne formule. Ce système a été remplacé par une indexation sur le niveau des prix, ce qui est beaucoup moins bien car tout le monde sait que l’indice des prix sous-estime la véritable hausse des prix. Et le gouvernement Hollande envisage de supprimer toute indexation, ce qui fait qu’avec une inflation moyenne de 2 % par an, c’est une perte de pouvoir d’achat de près de 2% par an que les retraités vont subir, revalorisation incluse.

Pire : il est prévu que, si rien n’est fait pour combler le déficit des caisses de retraite qui croît chaque année, celui-ci atteindrait 18,8 milliards d’euros en 2017. Le risque est grand que les retraites ne soient plus du tout payées…

Il faudrait, dit le Conseil d’orientation des Retraites (COR), soit augmenter les prélèvements qui financent les régimes — le taux moyen passerait de 29,3 % à 31,2 %, soit baisser de 5 % le rapport entre les pensions et les revenus des actifs, soit encore retarder l’âge de départ moyen de six mois supplémentaires”, selon les Échos.

Or, nous constatons que :

  • le pouvoir, de droite comme de gauche, est totalement sourd à la volonté populaire opposée à la mondialisation depuis 2005, où 55 % des Français se sont prononcés contre ;
  • les gouvernements successifs, depuis 1990, n’ont fait que reporter le moment d’effectuer une réforme des retraites, pour aboutir, avec Nicolas Sarkozy, à une demie réforme qui maintient les régimes spéciaux qu’on n’a pas les moyens de payer.

Seule l’autorité d’un roi peut décider des mesures à prendre pour le bien commun.

Georges Tartaret

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