Politique

Christian Estrosi contre la réforme pénale Taubira

Les actes de violence ne cessent de progresser ici et ailleurs. Ils ne peuvent qu’émouvoir tous les Français, qui ne sont à l’abri d’aucune agression et les responsables politiques, qui disposent du droit d’intervention et d’influence.

Pour Christian Estrosi, député-maire de Nice, il n’est pas question de laisser la réforme pénale prônée par Christiane Taubira, et programmée pour septembre, se préparer sans réagir. Chacun sait que dans cette réforme, l’instauration d’une mesure de probation, à la place de l’incarcération pour les voyous qui auraient dû écoper de peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme, se mettra en place.

L’ancien ministre sarkozyste veut obtenir suffisamment de voix par un « grand rassemblement populaire » contre les projets de la ministre de la Justice. La pétition est lancée sur internet. Tout le monde est rentré de vacances. C’est le moment de partir à l’assaut des signatures et tout comme les responsables de la Manif pour tous, de contraindre la ministre de la Justice à revoir sa copie.

Ce ne sera pas facile. Mais les faits récents sont assez frais dans les mémoires pour espérer obtenir des milliers de signatures. Oserons-nous parler de millions ? Et pourquoi pas si les réseaux sociaux s’en mêlent. Christian Estrosi (UMP ) maîtrise bien la communication. Il a su s’entourer des meilleurs collaborateurs. Il condamne « la fermeté affichée de Manuel Valls » et « la fin du tout-carcéral souhaitée par la Chancellerie ». Et puis, un soutien à son ami Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille (UMP) qui a subi récemment les foudres de Manuel Valls : «la délinquance prospère et les élus locaux sont pointés du doigt de manière indigne». Dans sa pétition, le signataire de celle-ci en profite pour demander l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans. Voilà qui s’appelle faire d’une pierre deux coups.

Bien inspiré par cette première initiation,  l’homme fort de Nice a décidé de la création d’une association «pour que les élus trouvent une tribune et réclament les moyens d’agir, notamment en renforçant les pouvoirs des polices municipales face, dit-il, à la démission progressive de l’État dans l’exercice de ses missions régaliennes». Le rassemblement des maires intéressés par cette démarche aura lieu à Paris en octobre.

L’assassinat de Jacques Blondel, ce jeune retraité de 61 ans, devenu un héros à Marignane et dans toute la France, a certainement contribué à réveiller les consciences des uns et des autres. Non, ce ne sera plus jamais pareil demain. Les Français ont découvert qu’il est possible de se révolter et de ne plus accepter l’inacceptable…

Solange Strimon

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