Politique

Honte à vous François Hollande, à vous Sylvie Pinet et à tous les autres !

Comment un pays comme la France peut-il continuer d’accepter que des hommes meurent de froid en décembre 2014 quand le président de la République et quelque autre ministre ne cessent de répéter à l’envi que la France est un pays d’accueil où il fait bon vivre ! Ah oui, et alors, comment expliquer qu’il n’y a pas assez de centres d’hébergement pour accueillir les SDF, que certains sont insalubres, dangereux pour les femmes et les fragiles, à tel point que certains préfèrent mourir dehors !

On est où, dans quel délire, alors que le président voyage à nos frais dans les pays d’outre-mer, le Qatar (avec 5 ministres), le Niger, la Russie et bien d’autres pays, qui va compter les frais de représentation, de voyage, de cadeaux, sans oublier toutes les commémorations auxquelles il a assisté quelles qu’aient été leur importance. Il lui fallait quitter la France, l’Élysée, pour ne pas subir la détresse et la misère des Français, dont il n’a cure. Il n’avait pas envie de la voir, alors courage, fuyons ! Honte à vous François Hollande ! Vous voyagez imaginant pouvoir rapporter des contrats ? Ce ne sera jamais de votre fait.

Comment expliquer que plus de 10 000 personnes sont dans la rue et que personne dans les hautes sphères du pouvoir n’ait anticipé ce phénomène de froid ! À quoi servent donc les services de la météo si ce n’est à alerter. On ne parle que de quelques cas à la télé (et avec le sourire !) pour nous annoncer quelques morts, mais il est bien évident que le vrai chiffre des victimes dépasse largement celui qui est annoncé. N’effrayons pas le petit peuple ! Et continuons de sourire en assurant que tout va bien dans le meilleur des mondes !

Honte à vous François Hollande, honte à vous Sylvia Pinet, ministre du Logement, honte à vous tous qui vous vautrez dans le luxe, la douceur, sans vous soucier des pauvres gens. Faut-il revenir au film « Hiver 54 » pour vous rappeler l’action de l’abbé Pierre. Ancien député, ancien résistant et créateur des Chiffonniers Bâtisseurs d’Emmaüs, il s’est consacré aux plus déshérités. Y a-t-il un seul député, capable de créer en 2015 un tel mouvement ? Qui ne se souvient de son appel à la radio pour recueillir des dons et de sa lettre ouverte au Figaro ? Qui n’a les larmes aux yeux en se souvenant de cet épisode tragique ? Qui ? Vous qui me lisez, certainement, mais aucun de nos ministres ou députés ou élus, trop confortablement installé dans « son humble chaumière » ne peut imaginer ce qu’est le froid.

Malgré ces dispositifs d’urgence, tous les sans-abri ne sont pourtant pas pris en charge. En novembre, plus de 9 000 personnes ont été laissées dans la rue alors que le nombre de demandes explosait auprès du 115, selon le baromètre de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) publié la semaine dernière. Les bénévoles du 115 ont déclaré leur infinie tristesse de ne pouvoir répondre à toutes les demandes.

Florent Gueguen, directeur général de la FNARS, vient de déclarer « un manque d’anticipation et de préparation de la part du gouvernement ». « On fait une gestion au thermomètre : on attend qu’il fasse -5°C pour ouvrir des places supplémentaires alors que les locaux existent et que les associations sont prêtes à accueillir le public » et de poursuivre « La nuit dernière, il y avait encore une centaine de personnes qui dormaient dans la rue à Paris ». Quant à Christophe Louis, président de l’association Les Morts de la rue, il affirme qu’il y a des décès tout au long de l’année », et qu’il faut des places toute l’année.

Le nombre de sans-abri en France ne cesse d’augmenter, plus de 44 % en 11 ans, dans les moyennes et grandes agglomérations, avec 112 000 SDF, dont 31 000 enfants, recensés en 2012, selon la dernière étude de l’Insee publiée en novembre. Et en 2014 ? Ne citons aucun chiffre. Cette population est en majorité jeune et masculine, mais les femmes et les enfants sont de plus en plus nombreux à en grossir les rangs, s’inquiète l’Insee. Et pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de travail, parce que les familles n’assurent plus leur rôle d’accueil, parce que le chômage ne cesse de grimper, parce que les usines, les entreprises, les artisans, les dirigeants des TPE ferment, pas forcément à cause des carnets de commande, mais parce que la confiance n’est plus de mise et qu’il y a trop de paperasse à remplir pour un oui, pour un non.

Les Restos du Cœur fondés par Coluche en 1985 n’avaient pas vocation à perdurer. On pouvait imaginer que les gouvernants, quelle que soit leur appartenance politique, sauraient faire face à cet insoutenable problème. Hé bien, non ! Les socialistes, supposés être sensibilisés à la misère, sont pires que les autres, car ces socialistes-là font partie de la gauche caviar, complètement déphasée de la réalité. Honte à vous les gouvernants, honte à tous, sans exception, honte à tous ces nantis, sans cœur et sans foi ni loi.

Presque 30 ans plus tard, ce sont 130 millions de repas équilibrés qui sont distribués par l’association (2013-2014). Plus d’un milliard de repas a été servi depuis leur création. En France, 8.5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (Source : INSEE, Septembre 2014).

Honte à vous François Hollande, pour toutes vos mauvaises actions et votre optimisme à l’épreuve de tout, et ne vous touchant pas personnellement. Si j’en avais le pouvoir, je vous ferais dormir une nuit dehors dans le froid et dans la solitude pour que vous preniez conscience de la souffrance physique et psychique que vivent ces malheureux. Je ne vous présente pas mes vœux, monsieur le président ! Je les réserve à tous ces S.D.F. pour qu’ils gardent la foi et l’espérance…

Solange Strimon

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