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L’Union européenne est-elle une colonie américaine ?

Le titre peut choquer. Mais qu’est-ce au juste qu’une colonie ? Tous les médias – et les livres d’histoire des écoles – nous persuadent que le colonialisme n’existe plus, à tel point qu’on se demande pourquoi ce mot figure encore dans le dictionnaire…

Une colonie – rappelez-vous – est un pays qui est soumis à un autre. Cela signifie que cet autre l’administre et décide, sans consultation de sa population, ce qui est bon pour lui. Voyons ce qu’il en est des relations entre les États-Unis et l’Europe dans le domaine financier.

Ce n’est pas parce que l’Union Européenne dispose de sa propre monnaie, l’euro, qu’elle est maître de sa monnaie.

D’une part parce que, depuis les accords de Bretton Woods du 22 juillet 1944, les 44 nations alliées ont décidé qu’il y aurait une et une seule monnaie d’échanges internationale, le dollar. Á l’époque, le dollar était indexé sur l’or mais, en 1971, les USA ont décidé unilatéralement la non convertibilité du dollar en or. Par conséquent, lorsque EADS signe un contrat de vente d’AIRBUS avec l’Inde, par exemple, ce sont les États-Unis et non EADS qui décident du prix, tout simplement parce qu’entre le moment de la vente et la livraison, la valeur du dollar a fondu du fait que la banque centrale américaine a fait marcher la planche à billets et a ainsi dévalué cette monnaie.

D’autre part parce que, lorsque les banques centrales affirment être indépendantes, c’est totalement faux. Par exemple, George Osborne, le ministre des Finances du Royaume-Uni, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour faire venir de Toronto Marc Carney, un ancien de Goldman Sachs qui a déjà évoqué la nécessité d’adopter rapidement des mesures plus accommodantes, à savoir des taux d’intérêts bas associés à une batterie de mesures d’assouplissements comme ceux dont on entend parler depuis le début de la crise. C’est ce qu’attendent les investisseurs. C’est ce qu’attendent les banques.

Mark Carney, nouveau directeur de la Banque Centrale du Royaume-Uni, préside à Bâle depuis 2011 le Bureau de Stabilité Financière où se retrouvent la Banque Mondiale, le FMI, l’OCDE, la BCE, la Commission européenne et la Banque des Règlements Internationaux (BRI). Il a succédé à ce poste à un certain Mario Draghi, actuel président de la BCE. Il appartient au « Group of Thirty » (G30), qui est un lobby financier,. Mark Carney était un des invités de la session 2012 du Bilderberg et il est membre de la Trilatérale, deux clubs de pensée qui, avec le CFR, regroupent les puissants des mondes économique et financier des cinq continents.

Nous ne sommes pas loin du gouvernement mondial !

Mario Draghi fait partie du G30. Auparavant, il était chez Goldman Sachs. Etait aussi à la BCE Ottmar Issing, longtemps chef économiste et conseiller d’Angela Merkel. Aujourd’hui il conseille Goldman Sachs.

Voici maintenant d’autres exemples. Le chef du Business International de Goldman Sachs est Peter Sutherland. C’est un ancien commissaire de l’Union européenne. Il est aussi membre de la Trilatérale, un club de pensée de 300-400 membres avec beaucoup de pouvoir. Ainsi en font partie Lucas Papademos, chef du gouvernement provisoire grec et Mario Monti, ancien Premier ministre italien, tous deux anciens de Goldman Sachs. En fait également partie Paul Wolfowitz, qui était le chef de la Banque Mondiale. Son successeur est Robert Zoellick, qui était auparavant chez Goldman Sachs. Il est aussi membre du G30 et de la Trilatérale. Se retrouvent au G30 Paul Volcker, Alan Greenspan, Jean-Claude Trichet (ancien directeur de la BCE et actuel président du G30), Mario Draghi, William Dudley de la FED (ancien directeur administratif de Goldman Sachs), Stanley Fisher (président de la Banque d’Israël et ancien directeur général du FMI), Paul Krugman, Lawrence Summers, Jacques de la Rosière, etc.

Nous comprenons donc maintenant que les banquiers centraux ne sont que des marionnettes aux services des politiciens et qu’ils acceptent les yeux fermés de mener des politiques monétaires dignes de bien des républiques bananières.

« Un petit chez soi vaut mieux qu’un grand chez les autres ». La Suisse, la Suède, l’Islande et d’autres sont plus efficaces économiquement que l’Union Européenne. C’est pourquoi la France doit sortir de l’Union européenne et sortir de l’euro.

Georges Tartaret

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