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Un coquin a tué un chasseur

La justice suédoise vient de rendre un arrêté interdisant le prélèvement de 30 loups sur le territoire du royaume de Suède. Les partisans de cette interdiction, dits « protectionnistes », sont les mêmes qu’à l’accoutumée : WWF Suède et autres associations de défense des animaux. Les hommes qui se chargent de la régulation de la très belle vie sauvage de la Scandinavie, comme l’agence de conservation de l’environnement sont sonnées. Eux connaissent le terrain, la nature et ses enjeux.

Le débat fratricide des « pro-chasses » et « anti-chasses » est régulièrement relancé par ce genre d’actualités. Presque toujours, la bataille rangée oppose deux camps.

Les premiers, « écologistes » auto-proclamés et défenseurs de la dignité inaltérable des animaux, plus ou moins végétariens se battent pour l’abolition de cette survivance pré-historique qu’est la chasse. Laissons la nature s’auto-gérer, se réguler, ne tuons pas les petites bêtes, tels sont leurs leitmotivs.

Les seconds sont les chasseurs et ceux qui les soutiennent. Ceux-ci ne vivent pas dans l’enceinte d’une rocade urbaine, sortent dans la forêt et dans les champs très régulièrement et connaissent bien leurs terres. Ceux-ci sont enracinés dans une histoire familiale qui les a construits dans l’une des provinces de notre belle France. Ceux-ci entretiennent les bois, participent à la verbalisation des braconniers, creusent des mares pour les sangliers et attachent aux arbres des pains de sel pour chevreuils, chèvres et brocards. Ils ne connaissent pas les subtilités du comportement de l’ornithorynque mais n’ont pas de leçon à recevoir sur l’entretien des campagnes.

Les menées « protectionnistes », soutenues par les idéalistes parisiens sont déracinées de la réalité. L’homme fait partie de la nature et il a façonné nos campagnes à sa convenance. Nos territoires, nos écosystèmes et l’équilibre des chaînes alimentaires des plaines de France sont marquées par la présence de l’homme. Si des prélèvements réguliers ne sont pas faits par les amoureux de la nature que sont les chasseurs, des massacres doivent être réalisés. C’est le cas pour les oies, dont des milliers ont été gazées car leur population ne sont pas régulées, et que ces dernières endommagent les installations humaines et détruisent les équilibres naturels. Ce n’est qu’un exemple.

Les stéréotypes et autres caricatures du chasseur « boucher » qui n’achète pas ses bracelets, qui braconne ou tire des perdrix à balles sont mis en avant par les « protectionnistes ». Bien sûr de tels spécimens existent, ainsi que les richissimes chasseurs du dimanche qui descendent de Paris pour faire un tableau pantagruélique, protégés par les yeux fermés des autorités. Au grand dam des fédéraux et gardes-chasses qui aimeraient leur infliger une leçon. Les noms de ces énergumènes sont connus dans nos campagnes.

Si vous avez encore un problème avec la chasse, sortez de chez vous, éteignez votre portable et allez prendre l’air chez votre vieil oncle de la campagne. Et vos yeux se dessilleront.

Julien Ferréol

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