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Escarmouche du 26 : 300 embastillés, 30 blessés, 850 000 disparus

Le dernier accrochage entre la France et la république solférinienne s’est soldé sur un bilan très lourd, dimanche.

Premièrement, cessons d’invectiver Bachar Al-Assad pour ses emplois d’armes chimiques. Des centaines de personnes ont été victimes de gazage dimanche soir, un impressionnant nuage lacrymogène flottait sur la pelouse de M. Delanoë. Balayons donc devant notre porte.

Deuxièmement, cessons de critiquer la police de la république. Si parfois elle connaît quelques difficultés avec quelques pauvres garçons de banlieue, elle a accompli hier un excellent travail. Blocage des cars aux entrées de Paris pour fouilles douanières, demi-tours forcés imposés à des manifestants dépités, mise en place de très grands moyens visant à étouffer la vindicte populaire ; si l’on ajoute à tout cela les arrestations arbitraires régulièrement perpétrées depuis quelques semaines, nous serions bien ingrats d’en vouloir aux services du bon Manuel (qui n’a pas été très écouté quant à son conseil aux familles…)

Ce sont 300 crapules (probablement d’extrême droite) qui ont été arraisonnées par nos justiciers en bleu.

Troisièmement, cessons d’accuser l’éducation nationale de remplacer l’apprentissage du calcul fondamental par de la propagande transsexualiste*. Les brillants mathématiciens de la place Beauveau ne se sont trompés que d’un peu plus de 850 000 personnes. Et l’on notera qu’ils n’ont pas donné de chiffre négatif, ce que de nombreux observateurs craignaient.

Enfin, quatrièmement, cessons de soupçonner la sécurité sociale de mauvaise gestion. Son gouffre n’est dû qu’aux soins appliqués sur les blessures bien méritées des nervis d’extrême droite sévissant dans les manifs homophobes. Déremboursons les soins pour les réacs, la sécu deviendra bénéficiaire.

Que faire à présent, entre Frigide Barjot qui semble perdre pied, l’UMP qui capitule en rase campagne, l’Etat qui ment jour et nuit et une victoire qui semble plus que jamais hors-de-portée ?

A vous de le décider…

Julien Ferréol

 * « Papa porte une robe »

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