Chretienté/christianophobie

Familles, confiez-vous à Marie

Nous célébrons ce lundi 8 septembre la nativité de Notre-Dame, Marie qui deviendra la Mère par excellence, celle qui nous donne toutes les qualités nécessaires pour réussir l’éducation de son enfant. En Occident, la fête du 8 septembre est l’une des quatre fêtes mariales de provenance orientale (2 février, 25 mars, 15 août, 8 septembre). Marie est la fille unique de Joachim, descendant de David et d’Anne, descendante d’Aaron. Marie ou Miryam en hébreu est aussi nommée Vierge Marie, Sainte-Marie, Mère de Dieu, Mère de l’Église, née à Nazareth.  Elle occupe une place plus ou moins importante dans les différentes religions. Elle va devenir la mère de Jésus, secondée par Joseph, le père nourricier.

Et voilà où le bât blesse dans notre société : les pères sont absents dans l’éducation de leurs enfants, n’étant pas eux-mêmes « achevés ». Comment alors transmettre les bons gestes, les bonnes paroles, le bon comportement quand on ne les a pas reçus soi-même en héritage et que c’est la rue qui va prendre le relais. En dehors des familles chrétiennes, qui ont la chance de bénéficier du soutien inestimable de la foi et d’une pratique religieuse qui permet d’avoir des repères solides, les autres se disloquent à la moindre dispute, ne supportant rien de l’un ou de l’autre, n’ayant en fait rien à partager, rien en commun. L’individualisme et l’égoïsme règnent dans leur cœur.

Le mariage reste l’une des valeurs les plus sûres de notre société : établi sur l’apprentissage des deux personnalités et du renforcement de leurs valeurs. On revient d’ailleurs de plus en plus aux fiançailles, à ce temps qui permet de s’étudier et de savoir si l’on peut construire une vie à deux, une vie, pas un tiers, un quart ou un demi. C’est long une vie et c’est parsemé de joies certes mais aussi d’embûches, d’interrogations, de silence, de contemplation, de tentations, de doutes. L’Eglise a bien compris l’enjeu de la famille et du couple en proposant des retraites pour les couples et bien d’autres possibilités pour ne jamais se perdre en chemin.

« Pour le meilleur et pour le pire » : oui, il faut se sentir fort pour tout affronter et ne jamais dévier de la ligne de conduite que l’on s’est fixée dans l’amour, la considération, la dignité, l’honneur. La famille s’est désintégrée au fil du temps pour devenir « famille recomposée » ou plus exactement « décomposée ». Comment les enfants peuvent-ils grandir en toute harmonie avec deux pères, deux mères, dont la conduite s’avère parfois quelque peu surprenante, aux antipodes des conduites vécues avant la séparation. Père absent, inexistant, incompétent, mère en détresse, comment se construire sans l’autorité paternelle indispensable en sachant que pour ces malheureux enfants des rues, le seul contact qu’ils vont avoir avec les hommes, ce sont des policiers, gendarmes ou C.R.S. Plus majoritairement que l’homme, la femme occupe des fonctions dans l’Education nationale, les services sociaux et les tribunaux dans une grande proportion. Elle ne remplace jamais la mère dans son rôle. Ne parlons ce jour que des cas de couples correspondant aux normes naturelles et abordons ce qui représente pour le pape François une priorité.

En effet, à propos du premier Synode du pontificat du pape François, une assemblée extraordinaire du Synode des évêques aura lieu du 5 au 19 octobre 2014, à Rome. Celle-ci sera consacrée aux « défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». Précédant ce synode, une consultation des catholiques sur les évolutions du modèle familial  a été réalisée. Le droit de l’enfant sera étudié : actuellement, c’est le terrible modèle du droit à l’enfant qui domine, l’enfant que l’on achète, dont on déclare vouloir telle caractéristique et non telle autre, le terrible diktat  d’eugénisme porté hier par un certain dictateur. Toutes les statistiques le démontrent : 90 % des adolescents en totale perdition, délinquants trop souvent multirécidivistes, vivent sans l’autorité d’un père ou d’un substitut de père. Les mères ne peuvent seules éduquer, ayant souvent en plus les charges familiales économiques à assumer. N’évoquons pas ces mères de famille, sans toit, sans travail, à l’abandon. Il faut travailler sur la complémentarité de l’homme et de la femme dans le couple et dans l’égalité des droits dans la famille et au sens professionnel, à diplôme égal, salaire égal. 

Pour réussir sa vie dans la société, il faut idéalement avoir grandi au sein d’une famille unie, soudée, qui a permis à chacun de ses enfants de s’exprimer, de s’interroger, de grandir dans la confiance. Inestimable importance du rôle des deux parents dans la famille, une mini-société où l’on devient un adulte responsable, chrétien, à l’écoute des autres.

J’aime cet extrait d’un message du Conseil permanent de la Conférence des Évêques de France, délivré voici quelques années (à l’occasion des élections en Novembre 2006) : “Qu’as-tu fait de ton frère” ? La famille est la cellule de base de la communauté humaine. Elle peut changer de taille, de visage, elle n’en demeure pas moins essentielle. L’homme et la femme ont besoin d’aimer, d’être reconnus et aimés tels qu’ils sont. La famille est le premier lieu où les hommes et les femmes apprennent la confiance en eux-mêmes et la confiance dans les autres ». Les parents restent les premiers éducateurs de leurs enfants et ils contribuent également à leur permettre de partir à la rencontre de l’Évangile, du Christ et des valeurs qui nous sont chères.  N’oublions jamais cette citation  de Tertullien, Père de l’Église : “On ne naît pas chrétien, on le devient”.

 

Dans le missel romain, au mois de septembre, pour l’Église : outre la fête de la Nativité le 8, celle de Notre-Dame des Sept Douleurs le 15 (depuis la restauration liturgique du St Pape Pie X en 1914). La Liturgie de l’Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie, Mère de notre Sauveur, sous l’appellation Notre-Dame des Sept-Douleurs.

La Nativité de Marie est saluée avec joie par le peuple chrétien. L’Église de Jérusalem honorera la première le souvenir de la Nativité de la mère de Dieu lors d’une fête que Rome adopta sûrement vers la fin du VIIème siècle pour se répandre dans tout l’Occident, en France notamment. Au XIème siècle, saint Fulbert contribua pour une large part, à propager cette fête. La naissance de Marie est le signe certain des temps nouveaux. L’Ancien Testament s’éloigne pour laisser place à une alliance nouvelle et éternelle conclue par Dieu avec l’humanité. La naissance de Marie, future sainte mère de Dieu, annonce la venue du Christ Sauveur, l’aurore du salut. La joie domine cette fête de la bienheureuse Vierge « qui a porté le Fils du Père éternel ».

En conclusion, chères familles, père et grand-père, confiez-vous à Marie pour l’éducation des enfants, plus que jamais mise en danger avec l’Éducation nationale telle qu’elle se présente aujourd’hui. Mettez particulièrement vos enfants sous sa très haute protection ce 8 septembre. Que cette semaine soit particulièrement agréable pour vous et les vôtres et tentez de garder le bénéfice des vacances…

Solange Strimon

NB : si vous avez des sujets que vous aimeriez voir traiter dans le cadre particulier de cette rubrique dominicale, n’hésitez pas à me le faire connaître !

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