Chretienté/christianophobie

De Marie, notre mère céleste aux autres mamans terrestres…

ouvrons grand notre cœur sur terre et dans les cieux ce jour particulièrement, puisqu’il s’agit de la Fête des Mères. Marie est pour toutes les mères le modèle à suivre. Reconnaissons qu’il n’est pas facile à suivre tant il faut de foi, voire une foi audacieuse, puisqu’elle a cru au moment de l’Annonciation à ce qui était humainement impossible. Marie éduque les chrétiens à vivre la foi comme un chemin d’engagement et de participation, qui, à tous les âges et dans toutes les situations de la vie, exige une audace et une persévérance constantes. Nous sommes les enfants de Marie. Si nous pouvons garder dans notre cœur cette certitude, nous avancerons plus facilement sur le chemin de la vie, sachant qu’elle ne nous abandonnera jamais, où que nous soyons, quoi que nous fassions.  Jean-Paul II disait que « la présence de la Vierge dans l’Église encourage ainsi les chrétiens à se mettre chaque jour à l’écoute de la Parole du Seigneur, pour en saisir dans les diverses expériences quotidiennes, le dessein d’amour, en contribuant fidèlement à sa réalisation. » Marie éduque la communauté des croyants à regarder vers l’avenir en s’abandonnant pleinement à Dieu dans une confiance absolue. 

Dans ce monde rempli d’agitation, d’interrogation, de doutes et de messages mensongers en tout genre, pensons à notre mère du Ciel, à Marie qui a cru à la Parole de Dieu, qui l’a accueilli pleinement dans sa vie, en se montrant disponible au dessein divin et souverain, et qui a accepté tout ce qui lui était demandé d’En-Haut. Enfants de Marie, sous sa protection, sous son inspiration, sous son amour, il nous suffit de ne jamais l’oublier et de la prier aussi souvent que possible. Prier Marie pour ne pas souffrir du poids de notre existence, qui nous parait parfois bien léger, bien insignifiant, bien éloigné des ambitions que nous nourrissions adolescent. Prier pour que Marie nous donne des clés afin de mieux comprendre que toute vie est précieuse, si elle est vécue dans l’amour pour le Christ et ses frères.

En Marie, la communauté chrétienne a toujours vu un idéal de femme, pleine d’amour et de tendresse, parce qu’elle a vécu dans la pureté du cœur et de la chair. Face au cynisme d’une certaine culture contemporaine, qui, bien souvent, veut mésestimer la valeur de la chasteté et banaliser la sexualité en la parant de la dignité de la personne et du projet de Dieu, la Vierge Marie propose le témoignage d’une pureté qui illumine la conscience et conduit à un amour plus grand pour les créatures et pour le Seigneur.

Ce dimanche 25 mai, nous célébrons donc la fête des mères en France, de toutes les mères, quelle que soit leur appartenance à une religion ou à aucune. Peut-être que dans notre société occidentale, si matérialiste, si portée par le court terme, notre égoïsme, notre individualisme, n’encourageons-nous pas assez l’éducation des petites filles, des adolescentes, des femmes pour qu’elles deviennent le moment venu des mères capables d’éduquer dans l’amour, la tendresse et l’autorité leurs enfants, appelés à devenir plus tard, qu’ils soient d’un sexe ou d’un autre, des décideurs, des responsables de projets, ou des humains tout simplement faisant partie d’un tout, microcosmes dans le macrocosme. Nous ne parlerons jamais assez de l’importance d’une éducation réussie des enfants, qui ne trainent pas dans les rues, qui ne sont pas scotchés devant leur ordinateur, (addict plus exactement), qui respectent leurs parents, leurs enseignants, leurs programmes scolaires ou universitaires. Respect, un mot qui a de plus en plus de mal à passer, alors qu’il est le maitre-mot des relations des uns avec les autres.

Quel discours rétrograde pourriez-vous dire alors que la « parité » obligatoire dans tous les domaines nous porte à occulter ce rôle d’éducatrice, à nous en éloigner pour permettre aux femmes d’occuper de hautes fonctions dans la politique, l’administration, la vie de tous les jours et à sous-estimer le rôle capital de la mère dans le devenir des enfants. Certes, nous n’entendons plus le discours de la femme au foyer qui résoudrait le problème du chômage. Il est admis aujourd’hui qu’il n’est plus possible à un couple de vivre normalement avec une seule rentrée d’argent, que les études coûtent cher et qu’une bourse ne suffit pas pour mener à bien des études de plus en plus coûteuses. Quant aux études en alternance, elles pourraient être la meilleure solution, si certains employeurs malhonnêtes ne profitaient de cette situation pour une main d’œuvre intelligente, à bas coût, qu’il est facile d’exploiter et de décourager.

Quelques mots sur l’origine de la fête des mères. C’est dans la Grèce antique que l’on retrouve les premières traces de la célébration des mères, avec la mère de tous les Dieux de l’Olympe, Rhéa, sœur et femme du Titan Cronos. Elle est parfois considérée comme la déesse de la fertilité liée à la Terre. Plus tard, les Romains élargiront cette tradition en célébrant lesmatronalia (ou matrones), les mères de famille. Le choix du 1er mars pour cette célébration n’est pas anodin. Mars n’est-il le dieu de la guerre ? Et les femmes n’ont-elles mis fin à la guerre entre Romains et Sabins du temps de Romulus ? Le temps passe et avec l’avènement des religions monothéistes dans les premières années de notre ère, les mères sont oubliées. Jusqu’au jour où les Anglais décident au XVIème  siècle d’honorer les mères pour que celles-ci puissent avoir un jour de congés et le privilège d’une belle et grande réunion de famille. 

En 1906, à Artas, petite ville du Nord-Isère, on célèbre officiellement la toute première fête des Mères. Il parait que Napoléon en aurait eu l’idée pour le printemps. Pourquoi pas ? Mais il faudra attendre la fin de la première guerre mondiale – le 16 juin 1918 – pour découvrir « La Journée des Mères » donnant aux veuves et aux mères ayant perdu, qui un mari, qui un fils, la possibilité de leur rendre hommage, ceci grâce à l’initiative du colonel de la Croix-Laval à Lyon. Autres dates avant de parvenir à la coutume actuelle : 1929, puis le 25 mai 1941 « Journée nationale des mères », et enfin le président de la République Vincent Auriol, qui fixera définitivement le 24 mai 1950 la date de la fête des mères, à savoir le dernier dimanche de mai (sauf si cela correspond au jour de la Pentecôte, dans ce cas la fête des Mères est repoussée d’une semaine).

Si Marie a été la première mère à donner l’exemple de la foi, de l’audace, de la tendresse, de la fidélité,  d’autres mères se montrent d’un courage extrême pour défendre leur vie et celle de leurs enfants. Dans tous les pays en guerre, elles sont remarquables, tellement exemplaires. Ce dimanche 25 mai, fêtons Marie, la Reine des Mères de la façon qui nous correspond le mieux et pensons à toutes celles qui restent isolées, sans famille, sans enfants, parfois à la rue.

S’il vous plait, devenez un jour les émissaires de Marie, qui appréciera que vous offriez un (petit) bouquet de fleurs à n’importe quelle mère. Et continuez de choyer la vôtre, si vous avez le bonheur de l’avoir encore. Nous n’avons qu’une mère sur terre, celle qui nous a donné la vie, nous a éduqué, et celle qui séjourne au ciel et nous a permis de connaître et d’aimer Jésus, notre Seigneur et notre Dieu… Excellente semaine à toutes à tous !

Solange Strimon

NB : nous vous informons que la prochaine chronique dominicale de Solange Strimon sera consacrée au sujet suivant : « La 48è journée mondiale des communications sociales »

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