Chretienté/christianophobie

Noël suffit à mettre le feu à une âme

Le 31 Août 2013, environ 8000 fidèles ont assisté à la messe de béatification de Mgr Vladimir Ghika à Bucarest, sous la présidence du Cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des Saints.

Descendant princier, diplomate et infatigable soutien aux déshérités, Vladimir Ghika est né le 25 Décembre 1873 à Constantinople où son père représentait la Roumanie auprès de la Porte ottomane.

D’origine orthodoxe il se convertit au catholicisme romain et est ordonné prêtre le 7 octobre 1923 à l’âge de 50 ans.

Vladimir Ghika rayonnait de tout son être

” Nous promettons de crier si fort la vérité chrétienne que les plus sourds l’entendront, de mettre si fort à l’œuvre nos âmes, que les plus durs en seront émus, d’agir et de vouloir tout et tant que, avec la grâce de Dieu, quelque chose en sera changé dans le monde. Ne peut-on espérer quelque chose quand on est avec celui qui peut tout ?”

Et a fortiori le jour de Noël. Ce cri de foi de Vladimir Ghika traduit la quintessence de toutes ses actions. Une présence immédiate à Dieu. La lumière qui ne se couche jamais brille de mille feux toute sa vie durant.

Le Seigneur lui-même lui donne dès sa naissance un signe, en 1877, alors qu’il n’avait que trois ans et demi, sa mère écrit à son père:

” Vladimir, en regardant l’horizon confondre le ciel avec la terre, s’est écrié : vois, maman, comme le ciel embrasse la terre là-bas.” 

Et ce désir d’union entre le surnaturel et le naturel ne l’a jamais quitté.

Cheveux blancs et barbe blanche

Celui que l’on surnomme le ” Bon Saint Vincent ” n’est pas un personnage comme les autres. Avec ses cheveux blancs et sa barbe blanche, une démarche d’une extrême élégance et un regard d’une douceur angevine rayonnaient sur tout son être.

Tous ceux qui l’approchaient le ressentaient, car il possédait un don spécial pour attirer la confiance et obtenir des conversions. Et toute sa vie Vladimir Ghika repêche les âmes qui ont tourné le dos à Dieu. Toute sa vie a été orientée vers les pauvres, les démunis. ” Il a évangélisé toute la banlieue rouge de Paris. Comme logement, il avait une cabane en bois qui lui servait de chambre, de bureau et de chapelle” dit de lui le Frère Henri Grelet, bénédictin.

La tradition, la vraie, celle qui est vivante, n’est pas répétition, mais incessante innovation à la poursuite de la vérité. Et cette vérité Vladimir l’a défendue au péril de sa vie en âme et conscience grâce à une foi invincible :

” La force illimitée de la foi, elle rend tout possible, elle déplace les montagnes… Elle se rend compte que ce qui est fait pour Dieu est aussi fait par Dieu et qu’en conséquence nous n’avons pas à faire pour le bien par nos seules forces limitées, mais par la puissance infinie d’un Dieu instigateur et complice “. (Entretiens spirituels : La visite des pauvres)

 Cette foi profonde qui habite son cœur, cette même foi qui l’a conduit à faire des merveilles pour son prochain.

Une jeune religieuse miraculée suite à une prière

L’art de tirer le bien du mal appartient en propre à Dieu, comme le montre l’histoire suivante. Un soir de 1924, à Auberive dans l’Est de la France, une jeune religieuse, sœur Marie-Louise Durand, est brûlée au visage par l’explosion d’une bouillotte métallique remplie d’eau bouillante, et posée trop rapidement sur un marbre froid. Les chairs du menton, des lèvres, des paupières sont arrachées. Le médecin, appelé d’urgence, lui fait une piqûre de calmants et lui enveloppe tout le visage avec un pansement. ” C’est très grave “, dit-il, ” appelez-moi si la nuit est trop mauvaise “. Ces brûlures laisseront-elles des traces : ” Comment voulez-vous qu’elles n’en laissent pas ?” Le supérieur de la Maison, l’Abbé Ghika prie un long moment au pied du lit de la malade, puis lève la main pour la bénir, enfin il se retire. Le lendemain, le médecin, très étonné, constate que les tissus se sont raffermis, que les yeux s’ouvrent et que les paupières ont désenflé. Trois jours plus tard, la blessée est complètement guérie. Trente ans après l’accident, sa sœur Suzanne dira :

” Pour moi le miracle ne fait aucun doute “.

A la mort de Sœur Marie-Louise, survenue en 1974, ses pommettes demeuraient roses et lisses comme celles d’un enfant.

La lumière est silencieuse

Qui est le prêtre dont la foi a obtenu de Dieu cette guérison surnaturelle ? C’est un transparent de Dieu qui savait que cette force illimitée de la foi est la condition pour découvrir la lumière de la vie.

Dernière photographie de lui en prison

Arrêté le 18 novembre 1952 par la police communiste de Bucarest, accusé de haute trahison pour n’être seulement en liaison avec la nonciature. Menacé, battu à sang, torturé, il mourut le 16 mai 1954 à l’infirmerie de la prison de Jilava des suites de mauvais traitements à l’âge de 80 ans. Cette année nous fêtons le 140ème anniversaire de sa naissance, et la providence y aidant, un 25 décembre, le Jour de NOËL.

Aquarelle de noël, par Vladimir Ghika

” La lumière est silencieuse. Le son ne se voit pas. Mais seule la lumière permet dans une foule de reconnaître celui qui parle “.

Mgr Vladimir Ghika donne-nous la Lumière.

Eric Muth

Pour mieux connaître Monseigneur Vladimir Ghika, nous vous conseillons deux ouvrages :

–          Donne-nous la lumière, par le Père Pierre Brun-Le Gouest, Editions Salvator (2013) ; neuvaine de discernement spirituel avec le bienheureux Vladimir Ghika.

–          Vladimir Ghika, professeur d’espérance, Collection L’histoire à vif, Editions de Cerf (2013)

 

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