Chretienté/christianophobie

Le mois d’octobre, le mois du rosaire, celui de Marie

Si vite passe le temps que nous avons failli oublier l’importance du mois d’octobre, le mois du Rosaire. Il est encore temps de reprendre les bonnes habitudes et de commencer par une citation de Joseph Ratzinger dans  Foi chrétienne. « Comme vraie ‘fille de Sion’, Marie est figure de l’Église, figure de l’homme croyant qui ne peut arriver au salut et à la réalisation plénière de lui-même que par le don de l’amour – par grâce ».

 « C’est un fait assez paradoxal. Le culte de la Vierge est un sujet de division, non seulement entre les confessions chrétiennes, mais entre les catholiques eux-mêmes. Les uns pensent qu’à l’égard de Marie, on n’en fait et on n’en dit jamais trop. Les autres ont plutôt tendance à garder une certaine réserve, voire à justifier aux nom de la foi la distance qu’ils prennent à l’égard de certaines dévotions mariales qu’ils soupçonnent de nourrir une piété plus sentimentale que réfléchie ».

« C’est en prenant ses appuis sur l’Écriture et sur la plus ancienne Tradition de l’Église, celle de l’Orient comme celle de l’Occident chrétien, que le Catéchisme de l’Église Catholique formule les enseignements qui fondent le culte marial. Après avoir évoqué les différentes formes qu’il revêt dans l’Église, il les fonde sur le rôle que tient la Vierge dans l’économie globale du salut telle que la Révélation l’a fait connaître. Au-delà des interprétations divergentes, il est incontestable que Marie occupe une place privilégiée dans l’accomplissement rédempteur et la communion des saints ».

L’ensemble du mois d’octobre, où l’on prie particulièrement la Vierge, et où nous avons le plus de chance de réussir avec Marie nos projets est le mois du Rosaire. Le Rosaire est le nom d’une prière à la Vierge Marie composée de quatre chapelets, selon les quatre mystères de la vie du Christ. On peut les prier séparément au cours de la semaine :

Lundi et samedi, mystères joyeux : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la présentation,  le recouvrement de Jésus au Temple ; Mardi et vendredi, mystères douloureux : l’agonie de Jésus à Gethsémani, la flagellation, le couronnement d’épines, le portement de la Croix, la crucifixion ; Mercredi et dimanche mystères glorieux: la Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption de la Vierge, le Couronnement de la Vierge ; Jeudi, mystères lumineux: le Baptême de Jésus, les Noces de Cana, l’Annonce du Royaume de Dieu, la Transfiguration de Jésus, l’Institution de l’Eucharistie.

La fête de Notre Dame du Rosaire est célébrée le 7 octobre. Cette fête a été instituée par le Pape Pie V en 1573, pour remercier Marie de la victoire de Lépante (1571).  Marie tient une place singulière dans l’Église. Comment ne pas comprendre l’attachement filial de millions de croyants à une figure féminine, perçue comme plus proche, plus douce et consolatrice que celle d’un Dieu, fût-il tendre et attentionné ? Marie est celle qui protège, guide, apaise. Au cours des siècles, l’Église catholique s’est interrogée sur la place que devait occuper la mère de Jésus dans la vie des croyants. S’appuyant sur les textes des évangiles et la prière des fidèles, elle a donné à Marie un statut et un rôle qui ont pu varier mais qu’il ne faut ni exagérer, ni à l’inverse minimiser ! Marie est appelée Mère de Dieu, mais elle n’est pas une déesse.

Elle avant tout une femme qui, parce qu’elle a répondu la première à l’amour total de Dieu, nous guide à faire de même. Figure discrète et silencieuse de l’Évangile, Marie est aussi celle qui conduit à Jésus, apprend à le prier, à entrer peu à peu dans son intimité et à l’aimer. Mère de Jésus, donc Mère de Dieu : en 431 lors du concile d’Éphèse, l’Église a affirmé pour la première fois que Marie est également Mère de Dieu puisque Jésus est le Fils de Dieu et Dieu lui-même. Cette expression, Mère de Dieu, ne dit pas que c’est Marie qui a donné à Jésus sa divinité. Mais elle dit que Marie a enfanté celui qui vient de Dieu. C’est en comprenant peu à peu qui était Jésus que les chrétiens ont formulé ce qu’ils comprenaient aussi de Marie. Et ce qu’ils comprenaient les remplissait de vénération.

Les premiers chrétiens ont très vite attaché beaucoup de prix à la présence de Marie au pied de la croix de son fils, Jésus. Ils se souviennent de ces paroles alors dites à Jean : “Voici ta mère” (Jean 19, 27). Mais l’expression Mère de l’Église n’a vu le jour qu’à la fin du concile Vatican II (en 1963). Le pape Paul VI a alors proclamé Marie Mère de l’Église, c’est-à-dire Mère de ses fidèles et de ses pasteurs. Marie nous aide, nous éclaire, nous guide, nous conduit à Jésus. Parce qu’elle fut sa première disciple, Marie nous apprend à l’écouter et à garder confiance en lui.

Nous nous adressons à Dieu, nous le prions et c’est lui qui nous exauce. Mais nous pouvons invoquer Marie et les saints, leur demander secours et assistance. Marie est celle qui intercède pour nous auprès de Dieu. Elle lui “porte” nos prières, elle est notre “avocate”. On peut aussi demander à Marie la foi, le courage, la force et la douceur, car de tout cela, elle n’a jamais manqué, et nous précède avec douceur sur ce chemin. Enfin, tout simplement, on peut lui demander de nous apprendre à prier, de nous mener à Jésus et enfin de nous aider à vivre dans cette société où tous les repères sont brouillés et où tout semble si compliqué, si complexe, si désespérant…

                                                                                                                                                                                                                                               Solange Strimon

 

 

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