Chretienté/christianophobie

Ce dimanche 4 septembre, Mère Teresa a été canonisée par le pape François

 

“Nous déclarons la bienheureuse Teresa de Calcutta sainte et nous l’inscrivons parmi les saints, en décrétant qu’elle soit vénérée en tant que telle par toute l’Eglise”, a déclaré le pape François, en prononçant la “formule de canonisation” rituelle. Le pape a procédé ce dimanche 4 septembre ce matin à la canonisation de Mère Teresa, lauréate du prix Nobel de la paix en 1979 qui a consacré sa vie au service des plus pauvres et des plus démunis en Inde.

Les pèlerins avaient commencé à arriver aux premières heures du jour sur la place Saint-Pierre, au Vatican, où au moins 100.000 personnes étaient attendues pour la messe de canonisation qui a débuté à 10h30. “Tout ce qu’elle a fait a servi d’exemple pour le monde entier”, déclarait Massimiliano D’Aniello, un lycéen italien de 17 ans arrivé parmi les premiers sur la place. “Elle a montré que nous ne pouvons pas tous tout faire, mais que de petits gestes faits avec tellement d’amour sont le plus important.” Née en 1910 dans une famille albanaise en Macédoine, qui appartenait alors à l’empire ottoman, la “sainte des bidonvilles de Calcutta” est morte en 1997 à l’âge de 87 ans.
L’œuvre de la fondatrice de l’ordre des Missionnaires de la charité s’inscrit nettement dans la volonté du pape argentin de servir les pauvres et les démunis. La cérémonie de canonisation fut un temps fort de l’Année sainte de la miséricorde, qui s’achève le 8 novembre prochain. Mère Teresa n’a pas échappé aux critiques.  A Calcutta, où les premières missions de l’ordre des Missionnaires de la charité ont été crées en 1952, des prières et des débats lui sont consacrés. Mère Teresa disait :

«  Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus.”

Petite de stature, avec une foi solide comme le roc, Mère Teresa de Calcutta, se vit confier la mission de proclamer la soif infinie de l’amour de Dieu pour l’humanité, en particulier pour les plus pauvres des pauvres, “Dieu aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion auprès des pauvres.” C’était une âme remplie de la lumière du Christ, brûlante d’amour pour lui et consumée d’un seul désir: “apaiser sa soif d’amour et des âmes.”

Cette messagère lumineuse de l’amour de Dieu est née le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. Cadette de Nikola et Drane Bojaxhiu, elle fut appelée Gonxha Agnès ; elle reçut sa première communion à l’âge de cinq ans et demi et fut confirmée en novembre 1916. Le jour de sa première communion, elle fut remplie d’un grand amour pour les âmes. La formation religieuse de Gonxha fut soutenue par la paroisse jésuite très active du Sacré Cœur dans laquelle elle était bien engagée.

A l’âge de dix-huit ans, poussée par le désir de devenir missionnaire, Gonxha quitte sa maison en septembre 1928 pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie, connu sous le nom de Sœurs de Lorette, en Irlande. Là, elle reçut le nom de Sœur Mary Teresa, après Sainte Thérèse de Lisieux. En décembre, elle part pour l’Inde, et arrive à Calcutta le 6 janvier 1929.

Après avoir fait ses premiers vœux en mai 1931, Sœur Teresa fut envoyée à la communauté de Loretto Entally à Calcutta et enseigna à l’école de filles, Sainte Marie. Le 24 mai 1937, Sœur Teresa fit ses vœux perpétuels devenant, comme elle disait, “l’épouse de Jésus” pour “toute l’éternité.” A partir de ce moment-là, elle fut appelée Mère Teresa. Elle continua à enseigner à Sainte Marie et en 1944 devint la directrice de l’école. Les vingt années de Mère Teresa à Lorette furent remplies d’une joie profonde, elle était très pieuse, aimant profondément ses sœurs et ses élèves. Remarquée pour sa charité, sa générosité et son courage, sa résistance au travail et douée d’un talent naturel pour l’organisation, elle vécut sa consécration à Jésus, au milieu de ses compagnes, avec joie et fidélité. 

 

 

 

Parmi les congrégations que Mère Teresa a développées dans quelques 130 pays, une se trouve en plein Paris. Ici, sept sœurs, habillées du sari blanc brodé de bleu identique à celui de la religieuse, accueillent des femmes pendant quelques mois, et les plus démunis le temps d’un repas. La canonisation de l’icône est logiquement vécue comme une récompense suprême. “On savait déjà qu’elle était très proche de Dieu, mais on est heureuse que ce soit reconnu par l’Église, par les gens. Ils savaient déjà qu’elle était sainte mais c’est une confirmation”, affirme Sœur Anne Maylis. Cela fait une semaine qu’elle prie en l’honneur de celle qu’il faudra désormais appeler Sainte Thérèse de Calcutta.

Autour des religieuses, il y a des bénéficiaires mais aussi des bénévoles qu’elle a touchés d’une façon ou d’une autre. Parmi eux, Emmanuel, qui analyse son combat. “On est dans la surabondance, et elle a trouvé la richesse dans la désappropriation de soi, c’est tout le contraire de notre époque. C’est peut-être en cela que c’est important”.

Mère Teresa, une personnalité complexe, est considérée comme l’une des plus grandes figures de l’Église du 20ème siècle, enthousiaste et disposant d’une force de paix impressionnante. Puisse-t-elle guider nos élus politiques pour ouvrir leur cœur et pour trouver les bonnes solutions pour rendre aux pauvres de toute origine leur dignité…

Solange Strimon

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