Chretienté/christianophobie

Le jeûne des progressistes

Les personnes chargées de l’animation de l’autoproclamée conférence « catholique » des baptisé(e)s francophones nous avaient habitués à plus de retenue. Ces partisans d’une capitulation de la morale catholique face au monde se battent depuis des années pour faire tomber le célibat des prêtres, la morale traditionnelle et les antiques usages liturgiques. Petites manifestations, publications de bouquins divers (voir le travail prolifique de Christine Pedotti alias « Pietro de Pauli », « Les pieds dans le bénitier, etc)… Il s’agissait d’éviter d’être catalogués comme « chrétiens progressistes militants », comme si lefebvrisme et progressisme étaient les deux faces d’une même pièce activiste, aux méthodes situées aux antipodes de toute attitude évangélique.

A l’occasion du synode pour la famille, véritable rendez-vous des chrétiens autour de l’enseignement de l’Eglise saboté par les prétendus « novateurs », nous ne manquons pas de voir nos amis en leurs œuvres.

Anne Soupa et Christine Pedotti, co-auteurs des « Pieds dans le bénitier » ont entamé un « jeûne eucharistique ». Pas une grève de la faim, mais une attitude de communion pour les divorcés-remariés. Le tout assorti d’un badge « Je suis en communion avec mes frères divorcé(e)s-remarié(e)s et homosexuel(le)s ». De quoi faire comprendre à son voisin de messe que lui n’est pas en communion avec les laissés-pour-compte, et que son attitude rappelle les heures les plus sombres de notre Eglise.
Du meilleur effet dans les paroisses. Certains prêtres courageux oseront-ils refuser la communion à ces dames aux bras croisés ?

Il est évident qu’au vu des principes développés dans leurs écrits, il n’est pas souhaitable en soi que ces personnes se remettent à communier au Corps du Christ. Pourtant, malgré les précautions rhétoriques employées (« pas une grève »), le militantisme est évident.
Le jansénisme éloignait des sacrements par humilité, et il a été condamné. A-t-on pensé à Notre-Seigneur dans cette affaire ? Est-Il une monnaie d’échange pour obtenir une inflexion vaticanesque ?

Julien Ferréol

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